Abidjan - Le directeur général du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA), Kimelabou Aba a exhorté, jeudi 19 août 2021, les autorités des pays de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO), en particulier celles du Niger et du Nigeria à prendre des mesures idoines afin de renforcer les dispositifs de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT).
M. Kimelabou s'exprimait à l'ouverture de la seconde réunion extraordinaire de la commission technique/plénière du GIABA qui se tient, du 16 au 20 août 2021, à Abidjan en Côte d’Ivoire. Cette session est axée sur la présentation des projets de rapports d'évaluation mutuelle (REM) des systèmes de lutte LBC/FT du Niger et du Nigeria.
Pour le directeur du GIABA, l'adoption de dispositifs de lutte efficaces permettra de déposséder les terroristes et les organisations terroristes, qui opèrent dans les pays, de leurs moyens de subsistance et d'actions. "Un système de LBC/FT efficace permet de priver les criminels du produit de leurs forfaits afin de les empêcher d'en jouir et surtout de l'utiliser pour financer les activités terroristes", a-t-il ajouté.
De plus, il a invité les États à œuvrer pour un dispositif juridique et institutionnel de LBC/FT robuste qui protège le système financier et l'économie de façon générale du pays. Ce dispositif constitue un atout supplémentaire d'attraction des investissements étrangers et d'octroi d'aides par les partenaires au développement.
La Côte d'Ivoire prépare son rapport d'évaluation mutuelle qui sera présenté en 2022 . Des experts du Fonds monétaire international (FMI) effectueront en mars 2022, une mission en Côte d'Ivoire pour l'évaluation du dispositif de lutte LBC/FT du pays, a indiqué le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité, Général Vagondo Diomandé qui a ouvert cette session.
tad/fmo