A l'approche des échéances de la tenue de la 5ième édition du Salon International de la Géomatique, le Directeur Général du Comité national de télédétection et d’information géographique (CNTIG) , Edouard Fonh-Gbéi, à travers cette interview présente les enjeux de la tenue du salon international de la géomatique. Il lève également un coin de voile sur les retombées des différentes éditions du salon, aussi bien pour le gouvernement, les décideurs que les participants.
Il révèle également dans cette interview la particularité de l’organisation de la cinquième édition du salon international de la géomatique et présente l’intérêt du thème principal qui alimentera les réflexions et les retours d’expériences.
Il évoque également l’importance de la disponibilité et de l’exploitation de la donnée géospatiale dans la réussite de la conduite des projets de développement.
Monsieur le Directeur Général du CNTIG pouvez-vous, en quelques lignes nous dire ce qui vous a motivé à initier en 2012 l'organisation du salon international de la géomatique ?
Le salon international de la géomatique est un cadre d’échange qui offre l’opportunité aux professionnels du domaine de présenter leurs technologies et savoir-faire spécifique. C'est la plus importante plateforme de transfert de connaissance à travers des conférences, des ateliers, des séances de formations, d’exposition. Ces évènements tournés vers les professionnels et le grand public, contribuent à l’innovation, au réseautage et offre des informations et outils pour des prises de décisions éclairées par les utilisateurs des technologies spatiales. Les communications sont sélectionnées à partir des abrégés que les conférenciers soumettent dans le cadre d’un appel de proposition à la commission scientifique du salon.
En quoi consiste votre mission auprès du gouvernement ivoirien ?
"Notre mission consiste à soutenir la mise en œuvre des actions prioritaires du gouvernement de même que le déploiement du plan national de développement à travers le développement de projet innovant intégrant les nouvelles technologies d'information géospatiales pour des prises de décisions éclairées. Tant est une meilleure exploitation des données géospatiales qui garantit la réussite des grands projets de développement.
Vous organisez en ce moment le Salon International de la Géomatique, qu’entendez-vous par la GEOMATIQUE semi-virtuel 2021 ?
Face aux remarquables succès rencontrés lors des quatre (04) premières éditions, la cinquième édition qui était planifiée pour l’année 2020 n’a pu se dérouler du fait de la crise sanitaire mondiale (COVID-19). Cette situation nous a amené a repensé son organisation. La cinquième édition du salon International de la Géomatique, aura donc lieu cette année 2021. L’édition 2021 de ce salon présente une innovation en réponse aux restrictions infligées par la pandémie de la COVID-19. Géomatique 2021 sera un salon semi-virtuel, offrant un cadre adéquat pour mettre à profit les expériences variées de tous les acteurs et gestionnaires de crises pour des prises de décisions éclairées. Par Semi-virtuel, nous voulons dire que les conférenciers résidant à l’étranger n’auront pas besoin de se déplacer, ils pourront via zoom participer aux conférences, tandis que les conférenciers locaux pourront le faire en présentiel. Il y aura toujours des expositions, panels, des jeux concours et un Diner Gala comme les années précédentes.
Pourquoi un salon international de la géomatique sous forme semi virtuel cette année ?
Le salon de la Géomatique 2021 aura lieu le 22, 23 et 24 septembre 2021 à la Caistab au Plateau sous forme semi-virtuelle en raison de la situation à Covid-19. Nous voulons donner l’opportunité à nos partenaires et participants extérieures de participer à cet évènement majeur en restant dans leur pays respectif.
Le thème de cette année portera sur : ‘‘ APPORT DES TECHNOLOGIES DE LA GEO-INFORMATION DANS LA GESTION DES CRISES ‘‘, pourquoi le choix de cette thématique ?
En effet, la crise se définie comme « une rupture dans le fonctionnement normal d’une organisation ou de la société, résultant d’un évènement brutal et soudain, qui porte une menace grave sur leur stabilité voire sur leur existence-même. En raison de son caractère brutal et soudain, l’élément déclencheur appelle une réaction urgente ».
Que ce soit une crise sanitaire, écologique ou alimentaire, la crise se caractérise par la réunion de trois éléments : une origine très incertaine au début, un retentissement médiatique sans précédent et enfin une déstabilisation complète des systèmes normaux de gestion.
L’édition 2021 du salon international de la géomatique présente une innovation en réponse aux restrictions infligées par la pandémie de la COVID-19.
Quel objectif comptez-vous atteindre en organisant cet évènement ?
L’objectif global de ce salon semi-virtuel de la Géomatique 2021 consiste à interpeler l'opinion publique de même que les décideurs sur le réel apport des sciences et technologies de la géoinformation dans la prévention et la gestion des crises de tout ordre.
Quelle est votre cible et combien de personnes (conférenciers, exposants et participants) souhaiteriez-vous atteindre ?
Les institutions internationales, les ministères, les entreprises, les acteurs scientifiques, les gestionnaires de crises, les acteurs économiques, les étudiants, les ONG et autres. Nous souhaitons atteindre au moins 3000 participants.
Vous êtes à la 5ème édition de ce salon, quel bilan faites-vous des éditions passées ?
Les éditions passées ont connu un succès remarquable. Une mobilisation exceptionnelle qui témoigne de l’intérêt des données géospatiales. Le nombre de participants a accru lors des éditions passées, l’engouement a été total et les retombées sont positives pour les décideurs. Ce qui justifie l’organisation de la 5ème édition du Salon International de Géomatique semi virtuel « Géomatique 2021 ».
Que pouvez-vous dire à la jeunesse qui souhaite embrasser le métier de la géomatique ?
Le métier de la géomatique est un métier très passionnant et revêt le caractère de participation au développement d’une nation et même d’un continent. Ainsi, il est intéressant de dire à la jeune génération qui souhaite embrasser le métier de la GEOMATIQUE de s’appliquer au travail en croyant à leur potentiel.
Par A. N