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Société Publié le jeudi 2 septembre 2021 | AIP

L’élimination de la faim et de la malnutrition à l’horizon 2030 une nécessité pour l’Afrique (Présidence)

Abidjan- Le secrétaire général de la présidence de la République de Côte d’Ivoire, Abdourahmane Cissé, a déclaré jeudi 02 septembre 2021 à l’occasion d’une consultation de haut niveau sur l’enrichissement des aliments en Afrique, que l’élimination de la faim et de la malnutrition à l’horizon 2030, est une nécessité pour les pays africains qui ne devront pas perdre ce combat.


M. Cissé qui procédait à l’ouverture de ces assises virtuelles au Centre d’excellence régional contre la faim et la malnutrition (CERFAM) à Abidjan Cocody, a rappelé que plusieurs solutions en Afrique, de lutte contre la faim et la malnutrition ont fait leurs preuves et doivent être promues pour favoriser la sécurité alimentaire. Pour lui, la transformation des chaînes de valeur alimentaire est nécessaire pour rendre les systèmes alimentaires résilients, sains et nutritifs.


« Plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest dont la Côte d’Ivoire ont rendu obligatoire la fortification des aliments tels que le sel, la farine de blé, les huiles alimentaires et le riz. Ils ont également mis en place des cadres réglementaires favorables. Cependant la bio fortification reste encore timide dans nos pays », a déclaré le secrétaire général de la présidence.


En Côte d’Ivoire, selon l’enquête démographique et de santé (EDS) 2012, le taux de prévalence de l’anémie dû à la carence est de 75% chez les enfants de six à 59 mois, 54% chez les femmes en âge de procréer et de 29% chez les hommes de 15 à 49 ans. C'est face à toutes ces situations que le gouvernement a donc inscrit la malnutrition dans son Plan National Multisectoriel de Nutrition 2016-2020 en ayant la fortification comme une stratégie majeure.


La situation de la malnutrition est alarmante en Afrique sub-saharienne. Selon les dernières estimations en 2019, sur les 144 millions d’enfants de moins de cinq ans touchés pas la malnutrition chronique ou le retard de croissance dans le monde, plus de 52,7 millions vivaient en Afrique. Au cours de la même année, on estime que 12,7 millions d’enfants de moins de cinq ans souffraient de malnutrition aigüe ou étaient émaciés en Afrique.


Les officiels à l'issue de la session d'ouverture


« Aujourd’hui, il y a une bonne frange des populations qui souffre de malnutrition surtout dans les micronutriments, notamment la vitamine A, les iodes, le fer et zinc qui sont des éléments essentiels pour la bonne santé des populations », a indiqué le ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, Pierre Dimba.


Pour lui, cette consultation permettra non seulement d’échanger les bonnes pratiques à travers les différents pays et surtout de définir un plan d’action qui soit réalisable pour que d’ici à 2030, la faim soit vaincue. « La faim, ce n’est pas seulement le manque d’aliment mais c’est également d’avoir un repas équilibré avec les sels minéraux, les vitamines nécessaires pour une bonne croissance et être en bonne santé. La Côte d’Ivoire travail énormément sur ce sujet », a-t-il exprimé.


Le représentant et directeur pays du Programme alimentaire mondiale (PAM) en Côte d'Ivoire, Ussama Osman, a expliqué que son institution est partenaire avec l’Union africaine dans le domaine de la fortification des aliments. Pour lui, la fortification est une stratégie importante pour réduire l’insécurité alimentaire et la faim dans le monde et c’est une occasion pour voir les carences et aussi les enrichir.


« En Côte d’Ivoire le PAM est en train de faire des études pour voir la fortification du riz parce que le riz est un aliment de base et ce serait très important de l’enrichir avec des micronutriments parce que cela fait une grande différence dans la santé des citoyens », a-t-il déclaré.


Le gouvernement ivoirien et le PAM, à travers le CERFAM, en collaboration avec la Commission de l’Union africaine et l’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS), ont lancé une consultation virtuelle de haut niveau jeudi et vendredi sur le thème "L’enrichissement des aliments : quelle approche alimentaire pour réduire les carences en micronutriments en Afrique ?".


La consultation vise à favoriser l’échange d’expériences et de bonnes pratiques en matière d’enrichissement des aliments afin d’accélérer la lutte contre la malnutrition sous toutes ses formes en Afrique.


gak/cmas

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