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Société Publié le jeudi 30 septembre 2021 | AIP

Les rumeurs, un frein à la lutte contre la rage (ministres)

Divo– Les ministres des Ressources animales et halieutiques, Sidi Tiémoko Touré, et celui de la santé, de l’hygiène publique, et de la couverture maladie universelle, Pierre Dimba, ont, par le biais de leur leurs représentants, jeudi 30 septembre 2021, à Divo, dénoncés les effets nocifs des rumeurs dans la lutte contre la rage et ont exhorté les populations à se vacciner et faire vacciner leurs animaux domestiques, pour s’en prémunir.


Ces dénonciations et exhortations ont été faites, à l’occasion de la célébration officielle de la 15ème édition de la Journée mondiale de lutte contre la rage, accueillie dans la ville de Divo, et qui a pour thème, « Laissons les rumeurs, vaccinons pour éliminer la rage ».


Le représentant du ministre des Ressources animales et halieutiques, Méité Anliou Zoumana, a lu le message du ministre, Sidiki Tiémoko Touré, dans lequel celui-ci indique que « les populations sont confrontées à une vague de désinformations qui coûte des vies et entravent les efforts d’élimination de la rage ».


Selon le ministre Sidi Tiémoko Touré, de fausses rumeurs sur les réseaux sociaux affirment que lorsque l’on est mordu par un chien et qu’un autre chien lèche la plaie, celle-ci guérit rapidement. Et une autre rumeur explique que les liqueurs frelatées, telles le ‘’Koutoukou’’ (à l’Est) ou le ‘’Tchapallo’’ (au Nord), mises dans la plaie provoquée par la morsure, tuent le virus de la rage, donc plus besoin de se faire vacciner.


Ces rumeurs distillées au sein des populations les rendent réfractaires à tout acte préventif contre la rage, a regretté le ministre.


Avec son homologue de la santé et de l’hygiène publique, ils ont exhorté les populations à se faire systématiquement vacciner, en cas de morsures ou de griffures de chien ou de chat, et à faire également vacciner leurs animaux domestiques chaque année, afin d’éviter la rage.


La situation en Côte d’Ivoire demeure préoccupante, en dépit du Programme intégré du gouvernement de lutte contre la rage, pour son éradication à l’horizon 2030 . Pour cause, a-t-on noté, chaque année le pays enregistre une moyenne de vingt décès consécutifs à la rage.


En cette année 2021, au premier semestre, 10 décès ont déjà été enregistrés dans huit districts sanitaires du pays, avec une majorité en provenance du milieu rural. Les victimes sont surtout des enfants dont l’âge est compris entre zéro et 15 ans.


Au cours des mois de Mai et juillet 2021 à Divo, Mlles Diawara Alima, et Kaboré Jacqueline, âgées respectivement de 17 et 23 ans sont décédées de la rage, suite à des morsures de chiens errants.


« Plus aucun enfant ne devrait perdre la vie du fait de son amour pour son chien de compagnie ou son chat, à cause de la rage, car la rage est une maladie évitable à 100% par la vaccination de masse de la population canine et une prise en charge adéquate des victimes de morsure », a insisté le ministre Sidi Touré.


jmk/tm

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