Abidjan, L’équipe du projet gestion écologiquement rationnelle des émissions involontaires et de di-phényliques éther-poly-bromés provenant des déchets industriels (UPOP-CI) a tenu, jeudi 11 novembre 2021 à Abidjan, sa seconde réunion, toujours dans sa dynamique d’apporter des solutions spécifiques au brûlage à ciel ouvert des déchets électroniques.
Le directeur de cabinet du ministère de l’Environnement et du Développement durable (MINEDD), Parfait Kouadio, a rappelé que « pour apporter des solutions au brûlage à ciel ouvert des déchets électroniques qui polluent l’air avec les dioxines et les furanes, l’Etat ivoirien doit être mieux outillé pour prévoir et réduire les risques liés à ces produits sur le territoire national ».
M. Kouadio a rappelé que le suivi méticuleux des tâches émanant de ce projet est assuré par des organes de gestion qu’il félicite d’ailleurs pour les avancées.
Le point focal de la convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants et coordonnateur du projet UPOP, Pr Gustave Bédi, a expliqué qu’en Côte d’Ivoire, une importante quantité de déchets industriels est régulièrement incinérée, créant, par conséquent, des polluants organiques persistants.
"Cette tâche se fait sans savoir que ces équipements industriels renferment d’une part des tueurs silencieux, des retardateurs de flammes, polluants organiques persistants non visibles. D’autres part, leur brulage à ciel ouvert émet dans l’air des tueurs silencieux et invisibles, les dioxines et furannes", a-t-indiqué.
Ces équipements concernent les rebuts de véhicules en fin de vie et des déchets d’équipement électriques et électroniques dans les maisons, les ruelles, les quartiers, les casses et dans les garages de mécanique, notamment les carcasses de télévisions, d’ordinateurs (…).
Le représentant du point focal du fonds environnement mondial (FEM), Coulibaly Seydou, a assuré que son organisation poursuivra ses efforts pour assister la Côte d’Ivoire. Le projet UPOP-CI a été approuvé et financé à hauteur de plus de trois milliards de FCFA. Il vise à enlever, en cinq ans, 103 tonnes de rebuts contenus dans les postes téléviseurs cathodiques, les ordinateurs et carcasses de véhicules, a-t-il rappelé.
Ce projet est mené en partenariat avec l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI), chargée de son exécution. L’ONUDI et le MINEDD partagent la même vision en matière de lutte contre la dégradation de l’environnement par les polluants organiques et persistants en particulier, explique-t-on.
Près de 250.000 décès accidentels et trois millions de malades chroniques sont à déplorer du fait de des polluants organiques persistants.
(AIP)
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