Démarré le 08 novembre2021 sur toute l'étendue du territoire national, l'opération de dénombrement concernant le Recensement général de la population de l'habitat (RGPH) connait des difficultés avec des réticences signalées par des agents recenseurs au niveau des ménages à visiter.
Dans un échange avec quelques agents rencontrés sur le terrain par l'AIP, il ressort qu’un nombre de plus en plus important de familles refusent de se faire recenser.
Plusieurs griefs sont évoqués, selon les agents rencontrés pour expliquer ce refus. Il s’agit de la longueur du questionnaire et des aspects quelques peu privés qui y sont contenus, notamment le revenu mensuel, le niveau de vie, la qualité du domicile, le nombre de pièces, etc.
Ce questionnaire d’une dizaine de minutes pour un pétitionnaire, appliqué à l’ensemble de la famille « africaine », indispose les concernés qui sont parfois obligés de consacrer de longues périodes aux agents recenseurs.
Le refus du recensement, expliquent-ils, vient parfois du non-respect des heures de travail. En effet, les agents recenseur sont contraints de faire intrusion dans des familles en soirée pour pouvoir prendre en compte toutes les populations et transmettre des données fiables à l’Institut national de la statistique (INS).
Ces situations, ajoutés à la confusion faite avec les aides gouvernementales liées aux conséquences du Covid-19 sur les activités des populations rendent le processus de recensement difficile, et impactent du coup son délai d’exécution qui est de 21 jours.
(AIP)
bec/fmo