Lors de son passage devant la commission des affaires économiques et financière de l’Assemblée nationale ce mercredi 17 novembre pour la présentation du budget de son département, le ministre du Budget et du Portefeuille de l’Etat a été interrogé sur l’efficacité du contrôle des entreprises publiques.
Il a indiqué que les contrôles se font tout le temps et expliqué que le dispositif de contrôle des entreprises publiques repose sur des piliers dont un contrat de performance qui lie l’Etat aux entreprises publiques et à travers lequel les objectifs à atteindre sont fixés, et l’obligation de reporting de déposition de leur situation financière tous les trois mois. « Aujourd’hui en Côte d’Ivoire, plus aucune entreprise publique ne peut rester plus de trois ans sans subir un audit et on peut rapprocher les délais lorsqu’on constate des déficits consécutifs ou qu’on a des informations sur des évolutions inappropriées », explique Moussa Sanogo.
Il ajoute que le compte rendu de ces missions est fait au conseil des ministres, la dernière communication en date sur les constats et recommandations sur les audits réalisés en 2019 à l’Anader, la Poste de Côte d’Ivoire, la Sotra, la SNDI, l’AIGF, etc. « Bientôt, nous allons faire passer ceux concernant les résultats pour 2020 », a précisé le ministre, soulignant que toutes les entreprises ne peuvent pas être contrôlées en même temps. Il a également évoqué le mode de supervision de l’entreprise publique qui passe par les conseils d’administration, « qui ont aujourd’hui l’obligation d’être assistés par un comité d’éthique. »
Un programme de certification des administrateurs a été mis en place, pour s’assurer qu’ils ont les atouts pour bien faire le travail qui leur est confié. Ils disposent de 6 mois dès leur nomination pour se conformer. Des dispositions sont prises également concernant les directeurs généraux qui doivent faire la preuve de leur compétence.
« Les résultats que nous avons obtenus sont satisfaisants. Le chiffre d’affaires global des entreprises publiques a augmenté de près de 27%, de 58% pour les sociétés d’Etat et à participation majoritaire ; les résultats nets ont été multiplié par 9 entre 2018 et 2020 », a relevé le ministre, qui précise que toutes ces performances ont été rendues possibles grâce aux mécanismes qui ont été mis en place. « Les éléments que la presse a repris dernièrement, ce sont des choses que nous faisons régulièrement et pour lesquelles des dispositions sont prises pour apporter des corrections appropriées.
C’est un travail que nous faisons tous les jours, sans bruit et qui donne des résultats, en témoigne les résultats nets multipliés par 9 », a soutenu Moussa Sanogo.
A.N