L’examen du projet de budget de l’Etat pour l’année 2022 par la commission des affaires économiques et financières de l’Assemblée nationale a démarré ce mardi 16 novembre 2021, à l’hémicycle, par la présentation générale faite le ministre du Budget et du Portefeuille de l’Etat.
Le ministre a indiqué, dans son exposé des motifs, que le projet de budget pour l’année 2022 est structuré en 30 dotations et 150 programmes budgétaires déclinés au sein des institutions et ministères. Il s’équilibre en ressources et en charges à 9 901 milliards Fcfa et enregistre une progression de 17,9% par rapport à 2021. Cet équilibre devrait évoluer pour atteindre 10 642,8 milliards Fcfa en 2023 et 11 616 en 2024. « L’économie continue de bénéficier de la dynamique impulsée par la mise en œuvre du plan de soutien économique, social et humanitaire pour se situer à un taux de croissance de 6,5% en 2021 contre 2% en 2020. La mise en œuvre du Plan National de Développement (PND) 2021-2025, découlant de la vision stratégique « Côte d’Ivoire 2030 » dont l’objectif est de doubler le revenu par habitant et de réduire la pauvreté de moitié d’ici 2030, devrait favoriser une croissance forte, soutenue et inclusive, avec un taux qui ressortirait à 7,1% en 2022 », a expliqué le ministre qui a présenté la situation économique et financière en 2021 et les perspectives pour l’année 2022.
Moussa Sanogo a ensuite décliné les principales hypothèses qui ont servi de base à l’élaboration du projet de budget 2022. Tout part d’une croissance mondiale attendue à 4,9% et d’une croissance de l’économie nationale projetée à 7,1% en 2022 contre 6,5% en 2021. S’agissant du coût du baril de pétrole, dont la Côte d’Ivoire est importateur, est de 64,5 dollars américains en 2022 contre 65,7 dollars en 2021. Le cours moyen du cacao est projeté à 2,6 dollars américains par kilogramme en 2022 contre 2,4 dollars en 2021. Concernant la noix de cajou, le gouvernement escompte un prix CAF à 741 Fcfa le kg en 2022 comme en 2021. Il est également attendu un dynamisme de l’investissement qui devrait croitre de 13,6% et une consolidation de la consommation finale qui devrait progresser à 5,2%.
Le ministre a ajouté que la politique budgétaire en 2022 sera orientée vers la consolidation de l’efficacité du recouvrement des recettes intérieures, la poursuite de la maîtrise des charges de fonctionnement et le maintien de la soutenabilité de l’endettement public. Cette orientation vise à conforter les marges de manœuvre budgétaires pour la mise en œuvre de la politique d’investissement dans les secteurs moteurs de la croissance et l’accroissement des dépenses de lutte contre la pauvreté et les disparités sociales.
« Cette politique budgétaire sera également caractérisée par des efforts de réduction progressive du déficit budgétaire qui devrait passer de 5,6% du PIB en 2021 à 4,7% du PIB en 2022, dans la perspective du respect en 2024 de la norme communautaire fixée à 3% au maximum », a conclu le ministre. Après la présentation du cadre général, l’examen du budget ministère par ministère a débuté par ceux regroupés sous les missions intitulées « Pouvoirs publics, organes de souveraineté et gouvernance », « Défense, sécurité et justice » et « Enseignement, formation et recherche. » Les travaux prendront fin le vendredi 19 novembre 2021.
A N