Aboisso, Le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) a relevé au cours de la commémoration de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, jeudi 25 novembre 2021 à Aboisso, le lien entre la lutte contre les violences faite aux femmes et celle contre le VIH/SIDA.
A travers plusieurs communications, la présidente du CNDH, Namizata Sangaré, la représentante pays de ONUSIDA, Brigitte Quenum, ainsi que les autres intervenants ont montré que les violences faites aux femmes notamment les viols constituent l’une des premières causes de contaminations au VIH/SIDA. Pour mettre fin au VIH/SIDA, il convient donc de mettre fin aux violences faites aux femmes, ont fait savoir les différentes panélistes.
Cette commémoration visait à sensibiliser les femmes et les jeunes filles sur l’impact de l’infection à VIH/SIDA et des violences liées aux pratiques socioculturelles, à informer le grand public de l’ampleur de la maladie du VIH/SIDA et des conséquences des violences faites aux femmes, en somme, à contribuer à la sensibilisation et au renforcement de l’engagement des femmes dans la lutte contre le VIH/SIDA et les violences faites aux femmes.
Cette sensibilisation a également pour but de faire aboutir la vision de l’ONUSIDA qui engage tous les pays à placer les femmes et les filles au cœur de l’action, pour mettre fin à la pandémie à l’horizon 2030.
Pour ce faire, accompagnée des associations de femmes de la région du Sud-Comoé et soutenue par les autorités administratives, c’est au son de la fanfare et à travers les artères de la ville d’Aboisso et au cri de « non aux violences faites aux femmes » que la présidente du CNDH a commémoré la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.
Le CNDH, les autorités administratives et les femmes d'Aboisso lors d'une procession
En Côte d’Ivoire, à la date du 02 novembre 2021, le CNDH a enregistré 110 cas de viol et tentatives de viol, et 70 cas de violence conjugale. Quant au nombre de personnes vivant avec le VIH, est estimé à 380 000 à la fin de l’année 2020.
Ces journées de lutte dénommées "Cinq jours d’activisme de lutte contre le VIH/SIDA et les violences faites aux femmes" ont lieu dans les villes d’Aboisso, de Man, de Séguéla, de Duékoué, et dans la région de la Nawa.
L'assassinat le 25 novembre 1960 des trois sœurs Mirabel, militantes politiques Dominicaines, commandité par le dictateur Rafael Trujilo, fut la principale raison qui a conduit la République dominicaine à proposer cette Journée de lutte contre la violence faite aux femmes.
(AIP)
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