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Société Publié le samedi 27 novembre 2021 | Le Nouveau Réveil

Démolition des maisons à Koumassi / Kébé Mamadou, député de la nation : « Les lettres d’attribution n’ont aucune valeur »

Kébé Mamadou est député de la nation, député de Sago-Dakpadou (Sassandra) précisément. Au cours d’une conférence de presse, le 26 novembre dernier à la Riviera, il est intervenu suite à une question d’un journaliste sur les démolitions des maisons à Koumassi. Ci-dessous ses propos.

« (…) Moi-même j’ai un terrain, j’ai une maison qui est sur l’emprise de la fameuse Y4. J’ai un titre de propriété. On m’a appelé, on est allé en négociation, on est tombé d’accord sur un montant à me rembourser. C’est quand l’Etat va me rembourser ce montant qu’il va casser ma maison. Je parle de la procédure en la matière parce que je suis un sachant. Cela fait partie de mon domaine d’activité. Si vous n’êtes pas d’accord avec ce qu’on vous propose, vous saisissez une juridiction. En ce moment, c’est d’utilité publique, on casse et puis vous allez en procès parce que l’Etat ne va pas vous attendre. Si vous avez raison, on vous rembourse. Mais si vous tombez d’accord avec l’Etat sur un montant, on vous rembourse d’abord le montant avant de casser. Il y a beaucoup de bruits qui se font sur beaucoup de projets mais les gens n’ont pas de titre de propriété. A Koumassi, on dit les gens ont des lettres d’attribution. Les lettres d’attribution. Les lettres d’attribution n’ont aucune valeur. Ça n’existe même plus. La règlementation sur le foncier aujourd’hui, c’est l’Acd avec les titres fonciers. Si les gens ont des titres de propriété, je vous le dis avec beaucoup d’assurance, que Bacongo ne peut pas casser sans rembourser, ce n’est pas possible. C’est vraiment impossible, impossible. On ne peut pas casser la maison de quelqu’un qui a un titre de propriété sans rentrer en négociation avec ce dernier. C’est impossible. Le Trésor public rembourse à beaucoup de personne quand l’Etat n’a pas raison. Si les gens sont venus s’installer d’eux-mêmes dans des zones inondables pour préserver des vies humaines, pour préserver l’image de la cité, il faut les dégager. Ça aussi, c’est le développement. On ne peut pas rester dans les ordures et vouloir se développer. Quand vous faites la politique, c’est difficile. Entre travailler pour que les gens vous revotent ou travailler pour marquer positivement par moments, le choix est difficile à faire. Mais je suis convaincu que Bacongo ne peut pas casser les maisons des gens qui ont des titres de propriété. S’ils ont des titres de propriété, ils auront gain de cause. Mais s’ils n’ont pas de titre de propriété, c’est avec beaucoup de négociation. Mais de façon humaine, un maire quand on sait que des gens sont installés quelque part, avant de les délocaliser, il faut mettre un mécanisme en place pour les satisfaire. Ça c’est la valeur humaine. La Banque mondiale suit tout cela. La Banque mondiale dit que quand les gens sont installés, s’ils n’ont pas de titre de propriété mais à partir du moment où ils sont installés déjà, il faut les désintéresser avant de les enlever de là. Il y a donc tous ces mécanismes qui sont mis en place. Et c’est des choses que nous ne pouvons jamais encourager. D’abord c’est l’homme. On fait le développement pour l’homme. Même pour préserver la vie humaine, on doit tenir compte de la sensibilité, de manager, de ménager et de recaser pour aller à l’essentiel (…) En tant que député, ce que nous on peut faire en la matière, c’est de faire une enquête parlementaire. Ce n’est pas possible parce que ça nécessite qu’un certain nombre de députés s’intéressent au moins 25 signatures, pour demander au président qu’une enquête soit menée pour situer les tenants et les aboutissants, la véracité des faits. Et en ce moment en fonction de l’enquête, on peut demander au gouvernement de mener une action contre le maire (…) Ce n’est pas facile. Nos démocraties sont encore compliquées à gérer et quand vous êtes dans une Assemblée pratiquement monocolore où c’est le pouvoir qui a la majorité j’avoue que ce n’est pas simple à gérer. Moi je suis un député je n’ai pas de parti politique. Nous sommes trois (03) députés à l’Assemblée qui n’a pas de parti politique parce qu’on ne se sent pas dans les idéologies qui sont en place (…) Ce qu’on peut faire c’est parler, faire des conférences de presse. Nous sommes trois (03) personnes sur 250 personnes, la démocratie c’est la dictature de la majorité »



Propos recueillis par DJE KM

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