Un atelier portant sur le financement de l'industrie du cajou en Côte d'Ivoire s'est tenu le 27 janvier 2022, à l'initiative de l'Association professionnelle des transformateurs industriels du cajou (Aprotic) , dans les locaux de ladite association.
Pour présenter les mécanismes et le palmarès de financements existants, l'APROTIC a organisé un master class qui a réuni les industriels, les établissements bancaires et financiers, de même que des structures d'encadrement technique et des experts.
"En dépit des gros efforts fournis par l'État pour l'essor de la transformation du cajou, le problème de financement des unités de transformation nationales pour l'acquisition de la matière première demeure une problématique majeure. Cela, aussi bien, du fait de l'insuffisance d'informations sur les moyens de financement disponibles dans l'environnement, de l'inadéquation et de l'impertinence de la structuration des financements'', constate Sanogo Tahirou, président de l'APROTIC.
L'atelier visait donc à présenter les mécanismes, appuis et programmes d'accompagnement divers existants pour les unités de transformation industrielle du cajou, mettre en exergue diverses solutions de financement existantes sur place pour cette activité. Il s'agissait par ailleurs de créer une plateforme d'échanges entre experts financiers, banquiers et les opérateurs pour partager les préoccupations des uns et des autres en vue de trouver des solutions idoines, partager les expériences des uns et des autres, bonnes ou mauvaises, en vue de leur capitalisation.
''Forte de ces échanges et de ce forum, l'APROTIC mettra ainsi en place une veille documentaire afin de constituer une base de données à jour, de manière à apporter son appui continu aux différents membres et réaliser une certaine intermédiation entre les institutions financières et les professionnels du métier'', a conclu Sanogo Tahirou, de surcroît Directeur Général de Fonds & Co, société de transformation d'anacarde.
Plusieurs communications visant à décliner des offres de financement et d'encadrement technique ont meublé cette rencontre. C'est le cas de l'Autorité de régulation des récépissés d'entreposage ( ARRE) à travers Adonis Houago, la Chambre de commerce et d'industrie ( CCI-CI), par le biais du conseiller Issiaka Coulibaly, la Fin'Elle, institution de méso et de microfinance, par la voix de sa directrice générale Pierrette Kouakou et aussi NSIA.
Premier producteur mondial de cajou, premier transformateur africain de cette noix, 3e transformateur mondial avec 137 000 tonnes par an en 2021, la Côte d'Ivoire occupe une place de choix dans l'industrie mondiale du cajou, qui constitue sa 2e culture de rente après le cacao. Le pays s'est fixé pour objectif de transformer 50 o/o de sa production en 2025.
DA