Yamoussoukro – Les membres du comité de veille de la filière anacarde de la délégation régionale de Dimbokro ont dénoncé, mardi 1er février 2022, au cours d’un atelier à Yamoussoukro la fuite d’une partie de la production locale et invité les magistrats à une meilleure appréciation de la situation.
Au cours de leurs échanges sur les difficultés rencontrées lors de la campagne 2021, plusieurs intervenants ont témoigné de cas de relaxe de trafiquants au motif qu’ils ont été appréhendés à l’intérieur des frontières nationales alors même que leurs itinéraires étaient « visiblement dénués de toute logique ».
C’est le cas notamment de camions en provenance de Daoukro par exemple, en partance pour le port d’Abidjan et qui ont été interceptés à Niablé.
La Côte d’Ivoire a dépassé en 2021 la barre d'un million de tonnes de noix de cajou, soit le quart de la production mondiale.
Elle détient environ 40% de l’offre d’exportation mondiale avec 900.000 t.
La filière génère à peu près 500 milliards f cfa de revenus aux producteurs pour un chiffre d’affaires global estimé à 650 milliards f cfa.
Le directeur général du conseil coton-anacarde, Dr Coulibaly Adama avait souligné au cours d’une rencontre à Yamoussoukro que ces chiffres devraient être pris avec des pincettes en tenant compte de ce qu’une partie de la production locale emprunte des sentiers illégaux.
L’atelier de Yamoussoukro fait partie d’un ensemble de rencontres éclatées dans les principales zones de production d'anacarde.
Elles ont pour objectif de partager le bilan de la campagne 2021, d’uniformiser les pratiques sur le terrain, outiller tous les membres statutaires des comités de veille en vue d’assurer efficacement le suivi de la commercialisation intérieure.
gso/ask