La traditionnelle cérémonie de présentation des vœux du maire de Jacqueville, Joachim Beugré,s'est tenue ce jeudi 10 février 2021 dans le village de Sassako-Bégnini. Les populations ont exprimé leurs craintes suite aux promesses non tenues par le gouvernement ivoirien, relativement au bitumage de l'axe Jacqueville-Toukouzou.
"Nous ne pouvons pas demeurer des éternels sacrifiés du développement. Avant d'être nommé premier ministre, notre fils Patrick Achi est venu lancer le premier coup de pioche à Grand Jack. Mais au fil des jours, notre espoir de voir le bitume sur cette route s'amenuise. Le peuple des 3 A attend toujours son bitume", a fait savoir Ponge Sylvain, chef du village d'Adjacoutié, porte-parole des chefs. A la suite de la chefferie, l'association des femmes et la jeunesse de Jacqueville, ont d'une même voix, réclamé le bitumage de cet axe. Depuis plus d'une décennie, le bitumage de l'axe Jacqueville-Toukouzou alimente toutes les rencontres à caractère politique ou même social. Ce tronçon relie plusieurs dizaines de villages Alladjan et Avikam. Et les populations comprennent mal qu'elles soient encore enclavées. Ces revendications des différentes couches de la population ont rencontré l’adhésion du premier magistrat de Jacqueville. " C’est vrai, le problème qui préoccupe le plus les populations, c'est le bitumage de l'axe Jacqueville-Toukouzou, long de 42 km. Les usagers n'en peuvent plus de voyager dans la poussière. Certains de nos parents, pour y échapper, voyagent avec deux tenues. Quel calvaire !", déplore le maire Joachim Beugré qui estime que les populations de Jacqueville doivent être logiquement des enfants gâtés de la république eu égard aux potentialités pétrolières et gazières dont leur localité regorge.
"Le gouvernement doit aider la commune de Jacqueville en la dotant d'un fonds spécial pour la simple raison qu'elle abrite plusieurs gisements de pétrole et de gaz, mais également l'école internationale de lutte contre le terrorisme", plaide pour sa part, le maire Joachim Beugré qui a dévoilé son maigre budget de 282 millions de Frs Cfa représentant respectivement, 2 % et 3 % des budgets de Port Bouët (11,5 milliards) et Yopougon (8, 343 milliards). Par ailleurs, la salle de mariage de la mairie de la ville, profondément dégradée, attend d'être réhabilitée, faute de moyens adéquats.
DA et sercom