Le ministre ivoirien de la Réconciliation et de la cohésion nationale Bertin Konan Kouadio dit KKB est dans de « bonnes dispositions pour régler le problème de Charles Blé Goudé », a annoncé, mercredi à Abidjan, l’ex-première dame, Simone Ehivet Gbagbo.
Mme Gbagbo s’exprimait devant la presse à sa résidence de Cocody Riviera Golf à l’issue d’une rencontre avec KKB.
Le ministre KKB «est venu me présenter ses vœux de nouvelle année. En retour, je lui ai également présenté mes vœux de paix, de succès. Il est en charge d’un dossier qui nous intéresse tous. Donc, que le Seigneur lui donne beaucoup de sagesse, beaucoup d’humilité pour réussir la mission qui lui a été confiée », a déclaré Mme Gbagbo.
« Il (KKB) m’a demandé des conseils sur ces questions de réconciliation et de paix. Nous en avons parlé. Je lui ai fais quelques propositions à mon tour. Je suis très très préoccupée par le problème de Blé Goudé. Nous en avons parlé et j’ai trouvé en lui de très bonnes dispositions pour régler ce problème », a poursuivi l’ex-première dame.
L'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo et son co-accusé Charles Blé Goudé, dans l'affaire de crimes contre l'humanité perpétrés lors de la crise post-électorale ivoirienne de 2010-2011 ont été définitivement acquittés en mars 2021 par Cour pénale internationale (CPI).
M. Gbagbo a regagné la Côte d’Ivoire en juin 2021, alors que son ex-ministre de la jeunesse, Charles Blé Goudé attend toujours son passeport pour regagner également son pays.
« Nous avons parlé également de réconciliation. Un projet de réconciliation est un projet qui doit être conduit par le gouvernement. Le gouvernement doit avoir en charge l’organisation et la réussite de la réconciliation. Maintenant, quand le gouvernement s’engage, il se doit d’associer toute la nation », a expliqué Mme Gbagbo, ajoutant être à la «disposition» du ministre KKB.
En outre, Mme Simone Ehivet Gbagbo s’est prononcée sur le dialogue politique qui s’est achevé début mars 2022. Mon premier regret, a-t-elle avoué, « c’est qu’il n’a pas pu être ouvert à tout le monde, à tous ceux qui se disaient être intéressés, qui ont exprimé cet intérêt ».
« Il y a des choses qui ont été faites et qui sont très positives » dans ce dialogue politique, a-t-elle admis, estimant qu’il y a cependant « des choses qui doivent s’améliorer ».
A ce propos, le ministre KKB a soutenu que « ce dialogue politique a ouvert la voie de la décrispation » dans une « bonne ambiance ». Pour lui, il faut renforcer cela par la confiance naissante par des actes concrets.
« Le président de la République nous a instruits d’être des ministres d’humilité. Je fais cette démarche ce soir pour venir saluer celle-là même qui est une figure de proue dans notre politique ivoirienne et lui présenter mes vœux, mais aussi pour profiter pour faire un tour d’horizon sur l’ensemble des problèmes du pays », a indiqué le ministre de la Réconciliation et de la cohésion sociale.
M. KKB a dit avoir « recueilli beaucoup de suggestions ». « Je suis à l’écoute et je vous ai dit que la réconciliation n’est pas la seule affaire du président de la République, encore moins le ministre que je suis », a-t-il dit.
Selon lui, la réconciliation est d’abord l’affaire de tout ivoirien, de tous les ivoiriens. On ne peut pas réussir cette réconciliation sans écouter tout le monde. Il faut prendre en compte tout le monde, il faut prendre en compte les avis de tout le monde ».
« Au regard des projets à venir, il était aussi important que je vienne solliciter l’avis de cette dame. Et tout le monde sait ce qu’elle représente sur l’échiquier politique ivoirien. Je repars très satisfait et heureux », a conclu KKB.
PIG/ls/APA