Agboville, Les acteurs de l’eau potable réunis du mercredi 30 au jeudi 31 mars 2022, à Agboville, ont proposé que la gestion future du service d’eau dans les zones rurales soit assurée par des professionnels pour être sûr que les pannes seront prises en compte avec célérité.
« Au titre des principales conclusions de cet atelier, nous avons décidé que prochainement, au vu de la vision du gouvernement et du ministère de l’Hydraulique, que les ouvrages en milieu rural soient gérés par des professionnels pour être sûr que les pannes seront prises en compte avec célérité. C’étaient les communautés villageoises qui géraient et on avait des difficultés. Nous avons discuté sur le mode de gestion et des recommandations ont été faites. Elles seront soumises au ministre », a dit jeudi 31 mars 2022, le directeur des projets à l’Office national de l’eau potable (ONEP), Ido Adama, à la clôture de l’atelier.
M. Ido a invité les populations a adopté le projet et s’y inséré, en annonçant une campagne de sensibilisation. Il a également indiqué que les aspects économiques, le coût et le mode de gestion financière de l’eau ont fait l’objet de discussions.
« Tout le monde est convenu sur le fait qu’il faudrait qu’une partie de la vente de l’eau revienne aux communautés pour leur permettre d’initier au niveau local, des projets de développement. Au niveau du prix de l’eau, nous avons suggéré qu’il ne faudrait pas qu’il soit supérieur à celui pratiqué en milieu urbain. Nous avons opté pour 500 FCFA/m3 c’est-à-dire 1.000 litres d’eau à 500 FCFA. Pour être beaucoup plus concret, ça veut dire 5 FCFA le sceau de 10 litres », a-t-il expliqué.
Cet atelier de validation du mode de gestion futur du service d’eau dans les zones rurales intervient dans le cadre de la mise en œuvre du programme de réhabilitation et de reconversion de 1.000 points d’eau en pompes hybrides solaires automatisées, à travers un concours financier du trésor français. Le projet concerne les régions du Lôh Djiboua, de l'Agneby Tiassa, de La Mé et du Sud Comoé.
Selon l’inspecteur général du ministère de l’Hydraulique, Kouassi Kobena Norbert, l’accès à l’eau potable en milieu rural en Côte d’Ivoire, pour le moment, n’est pas bien régulé et la pénibilité est l’une des causes de ce problème. « Le ministre veut réduire la pénibilité de l’accès à l’eau potable en milieu rural. Dans ce sens, il veut remplacer progressivement les pompes à motricité humaine (à pédale ou à mains) par des pompes hybrides solaires automatisées afin que dans un premier temps, l’accès à l’eau potable soit moins pénible à nos braves femmes », a expliqué M. Kouassi.
L’Etat, à travers le ministère de l’Hydraulique, consent des efforts pour les ouvrages d’hydraulique, mais la maintenance est un point capital. Le parc de pompes à motricité humaine en Côte d’Ivoire est estimé, à ce jour, à 21.000. Il est vieillissant avec un âge moyen de 30 ans. Le taux de panne est estimé à plus de 20%.
(AIP)
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