Daoukro, chef-lieu de la région de l’Iffou, vibre au rythme festif du Festival international des arts et de la culture de Daoukro (FICAD). C’est la 17ème édition qui a été lancée, samedi dernier, à la Place HKB de Daoukro. Et les habitués du Ficad n’ont pas attendu cette date de lancement, puisque depuis des jours, la ville s’est parée aux couleurs de la fête. Les rues sont bondées de monde. Tout bouge à Daoukro. Maquis, bars, commerce, restauration, transport tout est en effervescence.
Le réceptif hôtelier se révèle insuffisant au point où les villes avoisinantes, Arrah, Kotobi, Bongouanou, Ouellé, etc. viennent en appoint. Sur l’espace du Festival, l’on trouve un peu de tout ce qui se vend dans les grands marchés d’Abidjan. Plusieurs annonceurs, partenaires de FICAD, sont venus prendre des stands pour présenter leurs différents produits. Il est créé un village FICAD pour magnifier la culture. Là-bas, cohabitent des tisserands de pagne Baoulé et de pagnes issus d’écorce d’arbres (bofouin) et les restauratrices de la cuisine africaine avec tous les mets en pays baoulé. On a même vu des palmiers transportés en ce lieu pour faire du Bangui sur place. De quoi à émerveiller les visiteurs. Même les hautes personnalités du monde culturel qui ont pris part à l’ouverture sont tombées d’admiration. Et le maire de la ville, Pr Djè Koffi Aubin, ne pouvait que s’en féliciter. « Ce festival gagne en âge et en maturité. L’art et la culture embellissent la vie des hommes pour tendre vers ce qui est beau.
Le FICAD embellit Daoukro » a-t-il salué. Ce n’est pas le commissaire général, Olivier Akoto qui, il y a 17 ans, pensait le FICAD, qui dira le contraire. Lui qui pense que la culture, à la différence de la science qui construit des ponts physiques, peut construire des ponts entre des communautés. « Nous croyons fermement que la culture est à la fois facteur de développement et de cohésion sociale. La Culture n’a ni coloration politique ni coloration religieuse. Aujourd’hui, le FICAD, c’est la Côte d’Ivoire dans sa diversité qui magnifie la beauté des arts et la culture ; une contribution forte pour la promotion des arts et la culture » a soutenu le commissaire. Le FICAD, a-t-il dit, c’est 500 emplois temporaires pour les jeunes de la région et 100 000 festivaliers chaque année.
C’est pourquoi, Akoto a soumis deux doléances au ministère en charge de la Culture : Un Centre technique de formation aux métiers des arts et de l’artisanat. Puis, une subvention « consistante et constante ». Florent Galeti, directeur de cabinet, représentant la ministre de la Culture et de l’industrie des arts et du spectacle, a salué le travail du député Akoto et les opportunités qu’offre le FICAD, non sans promettre de transmettre les doléances à qui de droit. Le thème de la 17è édition, qui a fait l’objet d’un séminaire, vendredi, s’intitule : « Les industries culturelles et créatives, facteur de développement local ». Dans la soirée du samedi, plusieurs artistes tradi-modernes, chansonniers, Zouglou, Coupé-décalé et “Le apoutchou national’’ ont fait le show. Ce sera ainsi, durant les 10 jours, avec une panoplie d'activités culturelles et touristiques.
JB KOUADIO
Envoyé spécial