Le porte-parole du PDCI-RDA était, hier vendredi 22 avril, l’invité de l’émission ‘’Droit dans les yeux’’ de la chaine de télévision 7 Info. Bredoumi Soumaïla s’est prononcé sur plusieurs pans du discours du président Alassane Ouattara devant le congrès, le mardi 19 avril dernier à Yamoussoukro.
Le profil du nouveau vice-président Tiémoko Meyliet
«(…) Quand on lit le curriculum vitae du vice-président, il a toute la carrure d’être vice-président. Et puis un président de la République ce n’est pas le curriculum vitae académique qui compte. Un président de la République, c’est quelqu’un qui a un mandat, un contrat direct avec le peuple. On connaît des gens qui ont été présidents de la République sans être universitaires. On en connaît dans les pays qui nous entourent. Mais cela n’a pas empêché le peuple de leur accorder son suffrage, mais c’est la vision qu’on a du développement du pays, de la cohésion du pays, des hommes et du futur du pays qui fait que le peuple adhère à un projet d’un président. Mais du point de vue du curriculum vitae, il a un bon profil. (…) »
La nomination du vice-président au regard de la loi
« Le président de la République en prenant cette décision de nommer un vice-président, est-ce que cela est conforme à la loi ? La loi lui donne autorisation de choisir un vice-président sans donner un autre critère. Mais quand on est dans un pays où on a un contrat direct avec le peuple où on sera appelé, je touche du bois, en cas de vacance, à remplacer le président de la République, il faut quand même qu’on ait une certaine légitimité ou mandat électif. (…) Quand vous arrivez à ce stade de vice-président et que dans votre propre région, vous n’avez jamais été élu, c’est qu’on ne vous connaît pas. Je pense que c’est ce côté de la Constitution qu’il faut approfondir (…) Je pense que le président Ouattara sait pourquoi il a choisi M. Tiémoko Meyliet. Il est lui-même économiste et le vice-président est également économiste monétaire. Cela veut dire qu’il met en avant l’aspect économique. Mais je pense qu’il y a un aspect beaucoup plus pratique, qui est l’aspect du développement rural, urbain qui est important. Faut-il confier ces rôles au Premier ministre ou au vice-président ? C’est au chef de l’Etat de distribuer les cartes. Notre constitution donne un pouvoir fort au président de la République et c’est à lui de distribuer ces pouvoirs. Mais je crois honnêtement que le vice-président Meyliet aura plus de pouvoirs que le vice-président Duncan. Cela se voit par la manière dont le président a présenté le nouveau vice-président. Ouattara a dit qu’il bénéficiait de toute sa confiance.
La reconduction du Premier ministre
« La reconduction du Premier ministre est un défi pour lui car il y a beaucoup de chantiers qui n’ont pas été abordés à notre avis, en tant que parti politique. Les problèmes de la réconciliation, de la cherté de la vie, du développement qui n’ont pas été abordés. Achi Patrick a pour mission d’amener sa troupe à trouver des solutions concrètes aux populations.
Les priorités du gouvernement en 2022 : L’industrialisation des produits agricoles, le social, l’emploi des jeunes…
« Ces priorités du gouvernement citées par le chef de l’Etat, ce nest pas nouveau. Prenez le programme de Campagne du président Alassane Ouattara de 2010, 2015 et de 2020 et vous verrez que ce qui a été dit était inclus dans ses programmes. Mais est-ce que les résultats des objectifs qu’on s’est fixés ont été atteints ? Moi je pense que nous sommes loin d’atteindre les résultats. Pour avoir l’industrialisation, il faut pouvoir avoir les hommes et les instruments qui accompagnent (…) »
JEROME N’DRI