Le nouveau ministre de la Communication et de l’Economie numérique, Amadou Coulibaly, par ailleurs, porte-parole du gouvernement, a effectué une visite de travail au siège de la Poste de Côte d’Ivoire, en zone3, boulevard de Marseille. C'était le mardi 24 mai 2022. Face aux nombreuses difficultés que traverse la Poste, il a fait des propositions. Ce sont entre autres, la mise en œuvre des textes et des différentes décisions pour sauver la Poste du naufrage.
Dans son exposé liminaire, le DG de la Poste de Côte d’Ivoire, Gnamba Yao, a fait l’état des lieux. A l’en croire, la Poste croule sous une dette de plusieurs dizaines de milliards de FCFA. Pour pallier cette situation, la Poste propose un plan de restructuration audacieux qui s’articule autour de très grands axes de développement. Notamment, la reconstitution des services financiers postaux, la mise en valeur du patrimoine immobilier de la Poste, la modernisation du service de la Poste, le renforcement de la régulation.
Faut-il le souligner, dans son exposé, le FG de la Poste-CI a mis un accent particulier sur le respect des textes relatifs aux taxes d’affranchissement.
Après le tableau très sombre présenté par le Directeur général, M. le ministre a rappelé certains faits majeurs contenus dans le Plan de Redressement Opérationnel et Financier adopté en Janvier 2013. Lequels peinent jusque-là à prendre forme. A savoir le volet opérationnel relatif aux investissements qui n’a pu être réalisé 10 ans après son adoption. Et ce, malgré les efforts effectués par l’État.
En dépit de la prise de tous les textes devant régir l’activité postale en Côte d’Ivoire, la Poste de Côte d’Ivoire fait l’objet d’une concurrence sans nom, a déploré le ministre de tutelle.
« La Poste de Côte d’Ivoire n’a donc pas pu amorcer son processus d’accroissement de ses revenus pour couvrir ses charges d’exploitation au titre desquelles figure la masse salariale (…) », a-t-il déploré, tout en rassurant que son équipe travaillera de sorte à ce que la Poste soit en situation de payer ses dettes.
Mais également qu’il lui soit payé ce qu’on lui doit, qui dit-on est évalué à 36 milliards, car dira-t-il, des structures et non des moindres restent devoir des sommes importantes à la Poste de Côte d’Ivoire.
Pour sortir la tête de l’eau, la Poste-CI doit en permanence se réinventer en intégrant les nouveaux métiers et surtout tirer le meilleur parti des technologies nouvelles. L'objectif étant de créer de la valeur ajoutée aux métiers postaux de base, a conseillé le ministre face à la situation que vit la Poste-CI.
Mieux, la Poste doit se réinventer pour épouser l’ère du temps, car, a-t-il indiqué, le Chef de l’Etat a une autre vision des sociétés d’état, celle de fonctionner comme de véritables sociétés, capables de faire des chiffres d’affaires.
« Ce soutien attendu de l’État ne se résume pas forcément ou seulement en injectant du financement à la Poste de Côte d’Ivoire, mais en faisant surtout respecter les textes qui encadrent l’activité postale en Côte d’Ivoire (…) considérez-moi comme une opportunité. Nous allons y travailler et on verra comment mettre en œuvre les textes et les décisions », a-t-il rassuré.
A en croire le ministre, quand les textes sont pris, ils doivent être respectés et appliqués.
Se voulant rassurant, il a souligné, au cours de la rencontre, qu’il est le défenseur du respect de la signature du Chef de l’Etat. C’est dans ce contexte qu’il a rappelé que l’Etat est là pour définir le cadre et les règles de fonctionnement et veille à leur application.
« Je prends ici l’engagement à faire respecter les textes (…) Faites-moi confiance dans la recherche de solutions afin de redynamiser le secteur postal », a-t-il pris le pari.
« Je vais défendre avec vous la requête de moyens à l’Etat afin que la Poste exerce sa mission avec qualité, mais je m’emploierai à ce que les textes soient respectés », a-t-il indiqué. En attendant les résultats de cette requête pour des lendemains meilleurs pour la Poste, le ministre Amadou Coulibaly a invité la Direction générale à faire une meilleure exploitation du patrimoine immobilier de la Poste. Et de faire de la Poste un véritable relais de l'État, de ses démembrements en termes de prestations des services administratifs aux citoyens, en s’adossant sur la capillarité de son réseau.
A. N