Le Ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME a animé un panel dont le thème porte sur ‘’Opportunités d’investissement dans le secteur de l’agro-industrie’’, le mercredi 15 juin 2022, à l’occasion des Assises du Groupe Consultatif sur le PND 2021-2022, au Sofitel Hôtel Ivoire.
Une belle tribune saisie par le Ministre Souleymane Diarrassouba pour présenter les opportunités et les atouts pour les opérateurs économiques à investir dans l’agro-industrie. « La Côte d’Ivoire s’est fixé pour objectif principal la transformation de l’essentiel de ses matières premières à l’horizon 2030 », a-t-il indiqué, avant de rappeler que l’agro-industrie représente à elle seule environ 73% de la valeur ajoutée du secteur manufacturier. Mieux, il a noté que les investissements sont plus importants dans ce secteur pour environ 1152 milliards Fcfa.
Poursuivant, le panéliste a indiqué l’engagement du Gouvernement à réussir la transformation structurelle de l’économie ivoirienne, à travers l’industrialisation qui permet de créer de la valeur ajoutée et de l’emploi. Ce, en conformité avec la stratégie sectorielle, selon laquelle la Côte d’Ivoire veut se situer au rang de pays à revenus intermédiaires de la tranche supérieure à l’horizon 2030, en doublant son PIB par habitant. Toute chose qui positionne le secteur industriel comme l’un des secteurs clefs pour l’accélération du processus de transformation structurelle de l’économie, afin d’améliorer significativement la productivité et la compétitivité des entreprises du secteur.
A cet effet, la politique du Gouvernement en matière d’industrialisation porte sur le renforcement de la base industrielle du pays ; la revalorisation du potentiel des industries extractives ; la mise à niveau des accélérateurs de croissance par le développement des grappes industrielles et le développement des infrastructures industrielles.
A ce titre, monsieur le Ministre a évoqué les différents projets de réhabilitation et d’aménagement des zones industrielles sur le territoire national dont celles de Koumassi, de Vridi, de Bonoua, de Yamoussoukro, de San Pedro et Bouaké. L’objectif est d’avoir des investisseurs soit en PPP ou sous forme de maîtrise d’ouvrage public, pour un montant de l’ordre de 65 millions d’euros.
« Je voudrais indiquer qu’en février dernier, le Gouvernement a adopté un cadre stratégique de développement des zones industrielles. Dans ce nouveau cadre, en effet, le Gouvernement a désormais la faculté de déléguer ou de concéder la gestion des zones industrielles, afin que les opérateurs économiques qui y sont installés puissent bénéficier de prestations de services de first classe répondant aux standards internationaux. Le faisant, l’Etat reste dans son rôle de régulation des zones industrielles et offres des opportunités d’investissement à des développeurs de zones industrielles », a expliqué le Ministre en charge de l’Industrie.
Se prononçant sur les atouts, il a mentionné la politique éclairée du Président Alassane Ouattara qui contribue à garantir la paix et la stabilité. A cela le Ministre Souleymane Diarrassouba a ajouté la disponibilité des matières premières ainsi qu’une façade maritime avec deux ports qui favorisent l’ouverture de la Côte d’Ivoire sur le marché de l’UEMOA avec plus de 120 millions de consommateurs et le marché de la CEDEAO avec plus de 350 millions de consommateurs.
Aujourd’hui, le pays est ouvert sur le marché de la ZLECAf avec environ 1,3 milliard de consommateurs. Pour en rajouter à sa compétitivité, la Côte d’Ivoire est un hub énergétique avec une capacité énergétique de plus de 2300 méga watts. A juste titre, il a exhorté les investisseurs à continuer d’investir dans ce pays qui est aujourd’hui à son 3ième PND.
Rappelons que les succès des deux premiers ont eu un impact réel sur la vie des Ivoiriens. A la clef, le revenu par habitant a été doublé en 10 ans. Passant de 1200 dollars US par tête d’habitant à plus de 2300 dollars US aujourd’hui. L’objectif en 2030 c’est d’avoir au moins 4000 dollars US par tête d’habitant en Côte d’Ivoire. Pour ce faire, le Gouvernement s’engage à relever le défi de la création de 8 millions d’emplois supplémentaires pour les jeunes et les femmes.
A. N