Abidjan, Le Réseau ivoirien pour la défense des droits de l’enfant et de la femme (RIDDEF) a formé des acteurs de médias (journalistes et blogueurs) et d’Organisations de la société civile (OSC) féminine à la compréhension et la gestion des mécanismes économiques et budgétaires, au cours d’un atelier tenu du mercredi 22 au vendredi 24 juin 2022 à Abidjan, dans le cadre du projet « Finances publiques, je participe ».
Cet atelier visait à renforcer les capacités d’une quinzaine de journalistes et de blogueurs pour un meilleur accès à l’information relative aux finances publiques, en vue de médiatiser au mieux les actions des OSC féminines impliquées dans ce projet de contribution à une bonne gouvernance de la gestion des deniers publiques par la participation des femmes.
Un projet cofinancé par l’Union européenne (UE) et la Friedrich-Ebert-Stiftung (FES) et exécuté par le RIDDEF avec l’appui de la FES, indique une note d’information transmise à l’AIP.
Selon l’assistante chargée des programmes au RIDDEF, Yeo Adiara, l’organisation à but non lucratif milite pour amener les autorités compétentes à une budgétisation sensible au genre, où les besoins des femmes et des populations vulnérables sont pris en compte.
« C’est vraiment un large éventail de femmes et on a voulu qu’il en soit ainsi, pour qu’on puisse montrer que ce ne sont pas uniquement les femmes intellectuelles qui peuvent s’intéresser aux finances publiques. Même celles qui vendent dans nos marchés, du moment où elles payent des taxes de 100 F CFA, sont concernées par tout ce qui est gestion des finances publiques » a indiqué Mme Yéo.
A en croire le coordonnateur du projet, Marius Wognin, 30 femmes de 12 OSC des communes d’Abobo et Cocody, pour ce qui est du volet d’Abidjan, sont encadrées par le RIDDEF depuis le début de l’initiative. Elles ont produit un document dénommé « Note d’analyse » intégrant des questions d’ordres sanitaire, sécuritaire et liées aux infrastructures, qu’elles entendent vulgariser.
« Nous sommes passés avec elles, à la phase de vulgarisation du projet. Nous partons sur le postulat selon lequel, il est impossible d’offrir suffisamment de visibilité et d’être percutant en matière de plaidoyer, sans collaborer avec les médias. Ce que nous attendons, c’est que les journalistes et les blogueurs comprennent la nécessité de se faire les porte-voix de ces femmes », a-t-il déclaré.
Les participants à cet atelier ont été instruits sur divers modules de formation, entre autres, les défis liés au genre, l’accès à l’information budgétaire, la participation citoyenne au processus budgétaire, les principes de base du journalisme et les bonnes pratiques de plaidoyer dans les médias sociaux.
Sur le plan national, le projet, « Finances publiques, je participe » prend en compte 120 femmes issues de 47 OSC féminines, regroupées sur quatre zones d’interventions, notamment Korhogo, Daloa, Bondoukou et Abidjan.
(AIP)
fmo