Je voudrais interpeller nos chefs de village. Je voudrais leur dire qu’ils ont un rôle primordial. Il faudrait que nos chefs de village comprennent que leur rôle essentiel, ce n’est pas de gérer le patrimoine du village, mais de tout faire pour préserver nos cultures, de tout faire pour faire la promotion de nos cultures, parce que si nous n’avons plus de cultures, nous ne sommes plus rien. Dans ce grand pays de plus de 60 ethnies, les Ebrié constituent moins de 1%, ce qui fait notre force, c’est notre tradition. Je voudrais encore interpeller nos chefs pour leur dire, dans nos traditions aujourd’hui, ce sont les Tchagba qui sont au pouvoir mais les Ebrié sont constitués de telle sorte que celui qui est au pouvoir doit avoir en face de lui, un opposant. Les opposants des Tchagba, ce sont les Blessué.
Les Blessué ne peuvent pas s’opposer efficacement aux Tchagba s’ils ne font pas leur fête de génération (…)» a interpellé le député-maire de Marcory, Aby Akrobou Raoul, parrain de la 2ème édition du festival Tchanfetô, en présence de plusieurs personnalités telles que Jean Kacou Diagou, fondateur du groupe NSIA, président de la cérémonie et Jacques Ehouo, député-maire du Plateau. L’événement s’est déroulé les 15 et 16 juillet à Cocody Blokhauss. A cette occasion, le président Kacou Diagou a été célébré pour ses nombreux services rendus à la nation et pour avoir été un modèle pour les jeunes Ebrié. Tchanfetô est initié par un jeune Ebrié, Alphonse Abotcha, qui s’est engagé à promouvoir la culture Atchan. Il a été félicité par les cadres Ebrié présents qui ont eu droit à la parole.
JB KOUADIO