Le 14 juillet dernier, le Chef de l’État a rencontré ses prédécesseurs au Palais de la Présidence, un symbole fort pour la réconciliation que les Ivoiriens appellent de tous leurs vœux. Le Président Ouattara ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Ainsi, le 07 août prochain, il reçoit ses illustres hôtes à Yamoussoukro, pour la célébration de la 62ème édition de l’indépendance de notre pays. Cette deuxième rencontre des « trois grands » en moins d’un mois, aura l’avantage de décrisper l’atmosphère et tracer les voies d’une Côte d’ivoire nouvelle, réconciliée avec elle-même, où les filles et les fils regardent désormais dans la même direction.
« Chaque fois que mes prédécesseurs auront le temps de reprendre ces échanges, je ferai appel à eux pour recueillir leurs avis et recommandations. Ce sera une très bonne chose pour la nation d’entendre, d’écouter mes prédécesseurs, leur connaissance du pays, leurs expériences et évidemment aussi le poids politique qu’ils représentent », a souligné le Chef de l’État à la sortie du huis-clos qu’il a eu récemment, avec ses prédécesseurs.
C’est dans cette même dynamique que le Chef de l’État a bien voulu associer les ex-Chefs d’Etat Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo à la célébration de la fête nationale à Yamoussoukro. Un évènement plein de symbole, une rencontre qui revêt un symbolisme de volonté politique affichée du Président de la République, SEM. Alassane Ouattara, de marquer ce 62ème anniversaire d’une pierre blanche. Et c’est ensemble, avec ses prédécesseurs Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo, qu’il entend gagner ce pari de la réconciliation et de la paix. Une invitation leur a été envoyée, ainsi qu’à leurs conjointes.
« L'évolution de la situation socio-politique de notre pays montre que le moment est venu de se parler et de se réconcilier. La célébration de la fête de l'indépendance, le 7 août prochain, offre le cadre idéal pour se surpasser dans le sens du pardon (…). C’est pourquoi, je vous demande de prendre (...) le leadership du processus de réconciliation, par la libération générale des prisonniers des crises sociales que nous avons subies », écrivait le président Henri Konan Bédié, à la veille de l’indépendance de 2020.
Cet appel a été entendu par le Chef de l’État qui s’est félicité à l’époque de la participation de l’opposition aux élections législatives de 2021. « Je me réjouis donc que l'opposition ait pris part aux élections législatives (…) Nous avons aujourd'hui une Assemblée nationale plurielle, pour la première fois depuis deux décennies, comprenant tous les partis politiques significatifs de notre pays », s’est-il satisfait de cette avancée notable.
Ainsi, en associant ses prédécesseurs à la célébration de la fête nationale, le président Alassane Ouattara donne l’image d’un Président en exercice à l’écoute de ses devanciers pour conduire la destinée de ce beau pays. Anciens présidents et président en exercice, main dans la main, pour la célébration de la fête de l’indépendance, cela n’a jamais été observée en Côte d’Ivoire. Ce serait donc une première dans l’histoire du pays, un grand moment de rassemblement et de fierté. Ce qui dénote que la réconciliation nationale est en marche, et quelle nécessite donc l’adhésion et l’implication de tous.
La récente rencontre entre le Président Alassane Ouattara et ses deux prédécesseurs Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo est le levain de la décrispation du climat socio-politique nationale.
Il faut noter qu’à chaque célébration de la fête nationale du pays, pour son attachement à la paix et à sa volonté affichée pour une réconciliation vraie, le Chef de l’État a toujours posé des actes forts. Ce fut le cas, à la veille de l’indépendance de 2018, lorsque dans son idéal de rassembler tous les Ivoiriens autour de l’idéal de paix, le Président Alassane Ouattara a procédé à la signature d’une ordonnance portant amnistie en faveur de 800 personnes concernées par la crise post-électorale de 2001-2011. Cette amnistie a permis la libération de plusieurs personnalités, notamment celles de l’opposition emprisonnées à la suite de la crise post-électorale ainsi que le retour d’exil de plusieurs milliers d’ivoiriens.
Rappelons à toutes fins utiles que le Chef de l’État fait des efforts allant dans le sens de la décrispation politique. Il a procédé à la mise en liberté de près de 80 personnes incarcérées depuis 2020 pour leur opposition au « 3ème mandat ». Cette libération avait été réclamée par ses prédécesseurs Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié. Ce sont des actes forts qui contribuent à briser le mur de méfiance. Dans le même élan, le Président Ouattara a instruit les services compétents pour l’établissement du passeport de Laurent Gbagbo et de celui président du COJEP, Charles Blé Goudé. Tout est à l’honneur du Chef de l’État
Après tous ces actes posés par le Président Alassane Ouattara, il appartient désormais à l’opposition de s’inscrire résolument dans la dynamique de la réconciliation nationale.
A N avec Sercom