L’espace Jean-Paul II de Yamoussoukro abrite, du 11 au 16 octobre 2022, la fête de la moto gros cylindre dénommée Ivorian Bikers festival (IBF 2022), organisée par Black african riders, une structure d’évènementiel dédié à ce type d’activités. Les passionnés de la moto gros cylindre venus du Ghana, du Bénin, du Burkina Faso, du Nigéria, du Niger, du Togo, du Sénégal, de la Guinée, du Maroc et de la Côte d’Ivoire y sont fortement mobilisés avec de nobles intentions et le ministre ivoirien des Transports, Amadou Koné, patron du festival, a pu s’apercevoir de la ferveur qui les habite ce jeudi 13 octobre 2022 lors de son passage sur le site.
A l’ouverture du festival, le ministre des Transports a indiqué qu’il envisageait, pour les prochaines éditions, nouer un partenariat avec les promoteurs sur un certain nombre de problématiques traitées par le gouvernement, à travers le ministère de la Sécurité. Amadou Koné voulait parler précisément de la sécurité routière avec les nombreux accidents de la route qui détruisent des vie et entrainent des pertes économiques énormes. Il a félicité Black African Riders (BAR) de PatCooler pour son initiative contribue à la promotion non seulement de la sécurité routière mais aussi de l’intégration régionale et au-delà, avec la présence du Maroc, un pays du Maghreb, parmi les pays participants.
Aux motards venus d’ailleurs et à leurs amis ivoiriens, le ministre des Transports a demandé de parcourir la Côte d’Ivoire qui est un pays d’hospitalité, un pays qui aime tout le monde, afin de le découvrir ses atouts touristiques. « Parmi les motards, il y a des personnes importantes dans la société. Ils sont à tort considérés comme des gens qui prennent des risques inconsidérés et qui sont parfois irresponsables. Au-delà du plaisir que vous tirez de la moto, profitez des dispositions prises pour que vous puissiez circuler à moto dans la sécurité pour faire rayonner sur notre pays la cohésion, la paix et la sécurité », a déclaré Amadou Koné. Il s’est dit par ailleurs convaincu que les actions de portée sociale qui vont être menées lors des différentes traversées dans le cadre du festival, notamment à l’orphelinat de Bouaké ce vendredi, donneront plus d’échos à la nécessité de cohésion, de fraternité et d’union.
Le ministre des Transports reprenait au mot le commissaire général du festival, Pat Cooler, qui avait indiqué dans son intervention que la principale motivation de Black African Riders, c’est de changer la perception que la société se fait des motards, « souvent qualifiés de bad boys, alors qu’ils sont avant tout des personnes ordinaires juste amoureux de grands espaces. » Il a ajouté que cette première édition de l’IBF offrait aux motards africains un cadre d’échanges et de divertissement qui leur permet de se fondre dans la population. « Le IBF 2022 a fait de l’intégration un facteur clé de paix et de cohésion entre les peuples. Les valeurs d’un bon vivre et la sécurité routière sont des questions auxquelles les motards accordent une attention particulière dans leurs activités », a ajouté Pat Cooler, soulignant que des actions seront menées dans ce sens tout le long du festival. Dans la journée de jeudi, les populations de Yamoussoukro ont eu droit à une grande des motards à travers la cité. Ce vendredi matin, cap est mis sur Bouaké où les festivaliers devraient rencontrer le ministre du Commerce et de l’Industrie, président du IBF 2022.
E. Akani, à Yamoussoukro