Le Programme alimentaire mondial (PAM) fait cas, dans un communiqué publié récemment, des prix des denrées alimentaires qui continuent d'augmenter par rapport à la moyenne ces cinq dernières années dans de nombreux pays africains.
Les prix du maïs, par exemple, ont augmenté de 106% au Ghana, 78% au Niger et 42% au Nigeria, selon le PAM qui a ajouté qu’au Burkina Faso, le prix du sorgho a connu une hausse de 85 % tandis qu’en Mauritanie, le prix du blé varie de 49 % tout comme le riz importé a augmenté de 87% à Sierra-Leone.
La flambée des prix des denrées alimentaires, du carburant et des engrais aggrave non seulement la crise de la faim, mais fomente également des tensions socio-économiques malgré la lutte des gouvernements pour faire face au lourd fardeau de la dette et de l'espace budgétaire limité.
Selon le PAM, son aide alimentaire d'urgence est fournie sous la forme de vivres et de versements en espèces pour aider les familles touchées afin de répondre à leurs besoins alimentaires et nutritionnels de base, à un moment où les prix des denrées alimentaires montent en flèche, rendant déjà les repas de base hors de portée des familles vulnérables.
Dans les terres arides du Sahel, le PAM se concentre également sur le renforcement de la résilience locale aux effets en cascade de la crise climatique, en promouvant des techniques agricoles qui aident à restaurer les terres et les écosystèmes dégradés.
Le PAM aide aussi les communautés à construire des systèmes de captage des eaux de pluie et d'autres options de stockage d'eau durables qui permettent aux agriculteurs de planter des fruits et des légumes même après l'assèchement des lits des rivières.
Pour faire face aux fréquentes inondations qui touchent de nombreuses communautés en Afrique, le PAM annonce un besoin d’environ 15 millions de dollars d’ici mars 2023.
(AIP)