Le Fonds pour la science, la technologie et l’innovation (FONTSI) a organisé ce mercredi 16 novembre 2022, à Azalai hôtel, à Marcory, un séminaire sur le financement de la recherche et de l’innovation pour le développement durable de la Côte d’Ivoire, dans l’intention d’accroitre et diversifier les sources de financement pérenne. Cette rencontre qui a enregistré la participation de la direction générale de la recherche a consisté à présenter les besoins de financement de la recherche aux partenaires techniques et financiers (Badea, BAD, PNUD, UNESCO, GIZ, etc.) dont une contribution plus importante et plus appropriée est attenue. Le secrétaire général du FONTSI, Dr Sangaré Yaya, a souligné, au cours des échanges, la nécessité de mettre en place une coalition de contributeurs multi-acteurs financiers susceptible de mobiliser des appuis multiformes au financement de la recherche en Côte d’Ivoire.
Dressant l’état des lieux en Côte d’Ivoire, il a affirmé que le potentiel de financement du secteur demeure insuffisamment exploité et que la contribution des PTF au financement de la recherche demeure insuffisante en l’état actuel des choses. C’est donc pour apporter une solution à ce problème qu’il importe d’identifier de nouveaux acteurs et modes de financement qui adoptent une approche systémique s’appuyant sur des coalitions de contributeurs multi-acteurs financiers, nationaux, régionaux, internationaux, bilatéraux et multilatéraux.
Des besoins ont été présentés pour la mise en place de différents programmes d’appui à la recherche, d’accompagnement des jeunes chercheurs et à l’entrepreneuriat ou à la valorisation de la recherche. « Nous vous avons invité pour que vous puissiez aider la Côte d’Ivoire, à travers le FONTSI, à mieux financer sa recherche et à s’assurer que celle-ci ait plus d’impact bénéfiques sur les communautés, le secteur privé et la société en général. Nous avons ardemment besoin de votre soutien pour accroitre les performances de la recherche et de l’innovation dans notre pays », a lancé Dr Sangaré Yaya aux représentants des PTF (partenaires techniques et financiers ) ayant répondu à son invitation.
Il a souligné que la recherche scientifique est confrontée en Côte d’Ivoire, depuis plusieurs décennies, à deux problèmes structurels, à savoir l’irrégularité, l’insuffisance et l’inadaptation du financement d’une part, et le manque de valorisation, surtout économique, des résultats de recherche. Ce qui fait que la recherche est réduite à sa dimension académique et universitaire dans le pays, comme dans tous les pays africains hors Afrique du Sud.
En Côte d’Ivoire, le gouvernement fait des efforts en consacrant 0,35% de son PIB à la recherche (chiffre de 2019), en plus d’être l’employeur des chercheurs, mais il est attendu également un soutien fort aux efforts d’investissement du secteur privé et des PTF à travers des niveaux de financements adéquats, des mesures fiscales incitatives et un dispositif parafiscal plus adapté.
Les représentants des PTF, à l’instar du représentant de la BADEA, ont salué une initiative qui a permis d’avoir des informations utiles sur le processus de financement de la recherche et l’innovation pour le développement durable en Côte d’Ivoire. Ils ont affirmé qu’il y avait des possibilités d’appui au niveau de leurs différentes institutions, à des conditions plus ou moins différentes auxquelles le FONTSI, dont la mission est de faire de la Côte d’Ivoire un pays dont l’économie repose sur le savoir, doit satisfaire. Les échanges devraient se poursuivre au niveau de chacun des PTF pour arriver à des actions concrètes de soutien.
E. A.