Grand-Bassam- Le ministère de la Santé, de l'Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, en collaboration avec le Fonds français Muskoka, organise depuis le lundi 5 décembre 2022 à Grand-Bassam, un forum régional sur le thème « Mettre fin aux décès évitables des mères et des nouveaux nés en Afrique de l'Ouest et du Centre, avec focus sur l'amélioration de la qualité des soins maternels et néonatals.
Jusqu'au vendredi 9 décembre, les délégués venus de neuf pays couverts par le Muskoka (Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Guinée, Mali, Niger, Sénégal, Tchad et Togo) partagent et discutent de l'état de la santé maternelle, périnatale et néonatale dans la région, examinent le niveau de mise en œuvre des dix jalons au niveau de chaque pays, fournissent des mises à jour techniques sur les recommandations et lignes directrices sur la santé maternelle et néonatale récemment publiées par l'OMS.
Le représentant du représentant de l'OMS, Dr Zombré Sosthème, a relevé que « les efforts conjugués de tous ont permis à la région africaine au Sud du Sahara de faire des progrès remarquables dans certains domaines au cours de la première décennie du 21ème siècle avec la chute de la mortalité des enfants de moins de cinq ans de 35%, la baisse du taux de mortalité néonatale de 21% et la diminution de la mortalité maternelle de 28% ».
Cependant, regrette-t-il, « le récent rapport de l'Atlas des statistiques sanitaires africaines 2020 indique qu'en Afrique subsaharienne, environ 390 femmes sur 100.000 naissances vivantes perdront la vie pendant l'accouchement d'ici à 2030 ». Cette estimation est cinq fois supérieure à la cible des ODD fixée pour 2030, qui est de faire passer le taux mondial de mortalité maternelle en dessous de 70 décès pour 100.000 naissances vivantes.
Aussi, ce forum vient-il relancer la discussion sur la manière d’accélérer et de mettre fin aux décès évitables des mères et des nouveaux nés en Afrique de l'Ouest et du Centre.
Le directeur de cabinet du ministère de la Santé, Dr Koffi Aka, a relevé que l'enquête des données disponibles de 2021, montre des résultats particulièrement intéressants en matière de réduction de la mortalité maternelle qui est passée de 614 à 385 décès pour 100 000 naissances vivantes entre 2012 et 2021.
La mortalité néonatale est passée de 38 à 30 décès pour 1000 naissances vivantes. Quant à la mortalité infantile, elle est passée de 68 à 52 décès pour 1000 naissances vivantes sur la même période. Mais, selon lui, « il faudra davantage de résultats pour atteindre les objectifs 2030 ».
Depuis 2012, la Côte d'Ivoire bénéficie du Fonds français Muskoka, un appui représentant des fonds « catalytiques » pour l'amélioration de la réduction de la mortalité maternelle, infantile et néonatale en Afrique de l'ouest et du Centre, selon les chiffres officiels.
ko/aaa/cmas