La campagne annuelle internationale « 16 Jours d’activisme contre la violence basée sur le genre à l’égard des femmes et des filles » démarrée, le 25 novembre, prend fin le 10 décembre. Et ce à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. ONU-FEMMES a tenu, hier mercredi 07 décembre, à Abidjan, un Forum sur le renforcement du mouvement des femmes pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes et des jeunes filles en Afrique de l’Ouest et centrale. Florence Raes, directrice régionale d’ONU-FEMMES, explique que ce Forum est « Un moment de bilan pour s’interroger sur les stratégies qui ont été mises en œuvre pendant plusieurs décennies, qui ont fonctionné jusqu’à un certain niveau, l’adoption de plusieurs cadres légaux et normatifs…
Il y a des avancées notables, mais on constate que les chiffres qui mentionnent que une fille sur trois a été, est, ou sera victimes de violences principalement sexuelle au cours de sa vie n’ont pas diminué. C’est très inquiétant vue les investissements de la société civile en la matière et finalement cela nous interpelle sur les stratégies qui ont fonctionné mieux que d’autres ». Pour elle, l’activisme, et l’engagement des femmes est très essentielle, c’est pourquoi, suggère-t-elle, il faut y ajouter les leaders communautaires dont l’apport est nécessaire dans ce combat pour mettre fin aux violences à l’égard des femmes et des jeunes filles.
Elle met un point d’honneur sur la prise en charge, la prévention et le changement de mentalité. Kapinga Yvette Ngnandu de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale, et Sandra Oulaté Fattoh de la Commission de la CEDEAO ont dépeint un tableau sombre de la situation des Violences à l’égard des femmes et des jeunes filles(VFJF), exacerbée par les conflits dans chaque région du continent et accentué durant la pandémie de la COVID-19. Pour elles, il faut mettre la question des VFJF au cœur de toutes les politiques économiques et macro économiques…
Ce Forum vise entre autres à renforcer les efforts de plaidoyer des mouvements et activistes…
JEAN PRISCA