Le Fonds pour la science, la technologie et l'innovation (Fonsti) a procédé au lancement d'un projet de recherche financé à hauteur de dix millions de Francs CFA ce mardi 13 décembre 2022, à l’Ufr Biosciences de l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody.
Ce projet dénommé Valegumci « Transformation de légumineuses locales cultivées pour la transformation de viandes végétales valeurs nutritionnelles ajoutées dans une approche de lutte durable contre la malnutrition infantile » vise à lutter efficacement contre l’insécurité alimentaire chez les élèves en Côte d’Ivoire, les maintenir dans le système éducatif et leur fournir une nutrition équilibrée.
Portant le projet, la coordinatrice, Dr Doué Ginette épouse Boadou, a, lors de sa présentation, souligné que l’activité a une durée de 12 mois.
Mme Ouattara Djénébou, responsable département de gestion de projet a au nom de Dr Yaya Sangaré, Secrétaire général du Fonsti présenté l’intérêt de ce projet. Selon elle, c'est une opportunité pour combler les besoins en protéines des élèves dans les cantines scolaires, mais il permettra également d’aider les communautés à résoudre les problèmes de transformation de perte post-récolte.
À en croire Mme Ouattara, Valegumci va contribuer à la politique de l’autonomisation des femmes rurales pour la production des légumineuses, tout en développant l’économie locale. Spécifiquement, il réduira la pauvreté des ménages agricoles au nord de la Côte d’Ivoire et, au-delà, contribuera à l’amélioration des conditions de vie des populations ivoiriennes.
Pour sa part, Fokouo Galbert, spécialiste en nutrition a dit au nom de la Direction des cantines scolaires, son engagement à œuvrer auprès du Fonsti pour l'atteinte des objectifs de ce projet. Tout en rassurant de leur regard sur l’exécution de l’activité, les Professeurs Kouakou Essetchi Paul, doyen de l’Ufr Bioscience et N’Guetta Simon Pierre, directeur du laboratoire de biotechnologie agriculture et valorisation des ressources biologiques, ont, eux aussi, remercié le Fonsti pour la confiance et l’appui financier.
Selon l’enquête Mics 2016, la Côte d’Ivoire fait face à une situation de malnutrition chronique infantile avec une prévalence de retard de croissance de 21,6 %. Surtout dans le nord du pays, la malnutrition chronique en protéine-énergétique est élevée du fait d’une alimentation qualitative et diversifiée limitée.
Cyprien K.