Le sous-préfet de Guiglo, Henri Nahounou Blé Guédé, a entériné du sceau d’autorité administrative, mercredi 22 mars 2023, lors d’une cérémonie à l’«Espace ami des femmes», la cession de 2ha d’hévéa en production à la veuve Marie Guéi Woulouzi, par les parents de son défunt conjoint Luc Tiéoulou, attestant de la prise en compte des populations de Yaoudé, de la sensibilisation menée par la clinique juridique sur le droit d’accès sécurisé des femmes à la terre en 2022.
Dame Woulouzi ayant partagé 15 années de vie commune avec son défunt mari, Luc Tiéoulou, décédé en 2017, elle est restée, six années durant, sans ressources à élever seule les deux enfants qu’elle a eus avec lui.
Quatre mois après une séance de sensibilisation de la clinique juridique de Guiglo, dans le village communal, Yaoudé, sur le droit d’accès sécurisé de la femme à la terre. Sensibilisation entrant dans le cadre du projet d’appui à l’accès à la propriété foncière des femmes mis en œuvre dans la région du Cavally, par l’association des femmes juristes de Côte d’Ivoire (AFJCI). Et ce, avec l’appui technique et financier de l’agence américaine pour le développement international (USAID), le beau-frère de la veuve, Louis Jean Dominique Zahé, lui a cédé une part de la plantation d’hévéa réalisée par feu son frère aîné.
Le partage de la plantation a été fait par le chef de terre, Joachim Gouliéhé, s’étant fait représenter par son secrétaire, et le président du comité de gestion foncière rurale, Bernard Dominique Monhin. MM. Gouliéhé et Monhin ont attesté de la véracité des faits à la cérémonie d’entérinement. Leurs propos ont été corroborés par le chef du village, Emile Guy.
Le sous-préfet Nahounou a demandé, séance tenante, à des agents de l’Agriculture d’aller prendre les mesures réelles des dimensions des périmètres partagés à l’aide d’un GPS, afin que les choses soient claires dans l’esprit de tout le monde. Tout en retenant, pour l’essentiel, que la veuve Woulouzi a bel et bien eu sa part de la plantation d’hévéa laissée par son défunt mari.
La clinique juridique de Guiglo avait mené, en fin d’année dernière, des séances de sensibilisation sur le droit d’accès sécurisé de la femme à la terre, dans la région du Cavally. Ces séances avaient débuté, le 08 novembre, à la préfecture. La clinique juridique avait alors sensibilisé et mis en mission les chefs de village, chefs de terre, de communautés, les guides religieux, les ONG, et les associations et groupements de femmes et de jeunes sur la problématique de l’accès sécurisé à la terre des femmes du Cavally.
(AIP)