Mettant à profit ce week-end pascal (07 au 10 avril 2023), le ministre Justin Katinan Koné s'est rendu dans son village natal d'Arikokaha, dans le département de Niakara. Il s'agissait pour celui qu'on aurait pu baptiser 'OMOWALÉ', (c'est-à-dire "le fils prodigue est de retour", comme l'ont fait les Yoruba qui accueillaient en son temps, et sur les terres du Nigéria le leader noir américain, Malcolm X) d'honorer, enfin, aux travers de funérailles dignes des siens, la mémoire de Maman Koné Télétien Marie, sa génitrice, décédée en 2003, ainsi que celles de plusieurs autres proches disparus, notamment son fils aîné, Antoine Aristide Gninan Koné, décédé en 2020, à l'âge de 32 ans.
Pour sa paix intérieure, pour celle de la grande famille KONÉ, ainsi que pour le respect de plusieurs principes traditionnels qui n'ont pu être honorés en cette période d'agression du pays, il était important d'offrir à la mémoire de la defunte mère des obsèques dignes de ce qu'elle a été pour les siens, particulièrement pour son fils pour qui elle a fait tant de sacrifices maternels afin qu'il soit ce qu'il est aujourd'hui. Ce week-end pascal a donc été l'occasion de réparer tous les manquements dans la discrétion et l'intimité familiale où se disputaient prières, recueillement, moments de retrouvailles familiales et amicales. Pour tout dire, Arikokaha a refusé du monde. Collaborateurs professionnels du temps de son leadership au Cadastre et aux impôts, collaborateurs politiques, amis et connaissance, aucun n'a voulu se laisser conter ces moments de compassion, de solidarité et d'amour 'partagés' en pareilles circonstances avec la famille éplorée. Le tout, avec une mention spéciale à Ismaël Boliga, S.G de la fédération PPA-CI de Port-Bouët, qui, à la tête d'une délégation, est resté à Arikokaha aux côtés de M. Katinan, Vice-Président de son parti, du vendredi 7 au lundi 10 avril.
Deux veillées funèbres, dominées par des chants et danses du terroir et des régions voisines du grand groupe Senoufo ont été au titre des points forts des journées du samedi 8 et du dimanche 9 Avril. Après quoi, la messe du lundi de Pâques, officiée par le Père Felix N´Gapélé, Curé de la Paroisse Saint Joseph de Niakara, s'est offerte en clou d'une journée chargée d'émotions, à l'issue de laquelle le ministre, son épouse et ses enfants se sont rendus au cimetière du village pour s'incliner sur les tombes de Maman Koné Marie, d'Antoine Aristide et des autres parents. Un moment fort, où personne n'a pu faire l'économie de ses larmes...
Pour mémoires, Dame Koné Télétien Marie est décédée le 23 mars 2003 à l'âge de 80 ans. Elle a été inhumée le 2 mai de la même année à une période où le Nord de la Côte d’Ivoire était sous le contrôle de la rébellion. Proche de Laurent Gbagbo, Président de la République d'alors, Justin Katinan Koné ne pouvait se rendre dans son village natal. Il n'a donc pu assister aux obsèques de sa mère. Il envisageait donc organiser une cérémonie pour rattraper les choses. Malheureusement, sont intervenus la crise post-électorale de 2011, puis l'exil au Ghana qui a duré un peu plus de 10 ans.
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