Une réunion d’experts africains en météorologique et climatologie et d’acteurs des secteurs impactés par le changement climatique se tient à Abidjan du mercredi 19 au jeudi 20 avril 2023, en vue de plancher sur la mise en place d’un système d’alerte précoce et le déploiement d’actions rapides contre les effets du changement climatique en Afrique.
La réunion s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par la Société d’exploitation et de développement aéroportuaire, aéronautique et météorologue (SODEXAM) à travers le Service météorologique national de Côte d’Ivoire et le Centre africain pour les applications de la météorologie au développement( ACMAD) pour mettre en place et exploiter un système national d’alerte précoce.
Ces assises entendent mettre un accent sur la conception, la construction et l’exploitation d’infrastructures résilientes contre le changement climatique, notamment les routes, les ponts, les réservoirs d’eau, les bâtiments et les abris. Cette rencontre s’inscrit également dans le cadre du projet Intra-ACP sur les Services climatiques et applications connexes (ClimSA) financé par l’Union européenne ( UE), au niveau continental par le biais d’une subvention avec la Commission de l’Union Africaine en tant qu’autorité contractante.
Pour le représentant de l’Union africaine, Jolly Wasambo, étant attendu que le changement climatique « met à mal » les objectifs de l’agenda 2063, les États doivent mettre tout en œuvre pour réduire les effets de la crise climatique, et surtout réfléchir de façon concertée sur la résilience des infrastructures. Il a relevé que sur 53 pays africains moins de 25 sont capables de produire des services climatiques pour mettre en œuvre des alertes précoses.
Le directeur général de la SODEXAM, Jean-Louis Moulot, a indiqué que l’élaboration d’un système d’alerte précoce, recommandée par le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Gutteres, constitue un élément de réponse concrète pour la sécurité des personnes. Selon lui, l’alerte doit être primordiale pour mettre en évidence le rôle fondamental des services météorologiques et hydrologiques nationaux en tant que fournisseurs officiels d’alerte précoce.
Le rapport sur l’état du climat en Afrique en 2021 a mis en évidence l’augmentation du nombre de jours très chauds sur le continent, qui est passé de 2 jours par an dans les années 70 à 10 jours en 2020. Plus de 40 % des terres africaines ont été touchées par de fortes précipitations susceptibles d’entraîner des inondations en 2020.
Le taux de réchauffement en Afrique du nord atteint +4˚C sur cent ans. Cette vitesse est deux fois supérieure à la moyenne globale et est la plus inquiétante en Afrique. l’Afrique du nord enregistre des vagues de chaleurs de plus en plus dévastatrices, indique-t-on.
(AIP)