C'est à l'unanimité que le ministre des Ressources Animales et Halieutiques a fait adopter, par les députés de la Commission Économique et Financière de l'Assemblée Nationale, son budget au titre de l'année 2024, pour un montant global de 16 215 410 372 FCFA. Ce budget devra permettre de réaliser les activités devant concourir à l'atteinte des objectifs d'autosuffisance en protéines animales et halieutiques. Pour ce faire, plusieurs programmes devront connaître leur exécution courant 2024.
Selon le ministre Sidi Touré, les ressources demandées au titre du "programme 1" « permettront de renforcer la gouvernance du secteur notamment par la construction, la réhabilitation et l’équipement des services déconcentrés du MIRAH. En outre pour 2024, il est prévu de renforcer les capacités des acteurs en matière de structuration de leurs organisations professionnelles de façon générale et sur la recherche de partenariat de façon spécifique ».
Pour ce qui concerne le "programme 2", il portera sur « la finalisation de la construction du centre d’application et de spécialisation en élevage de porcs, la production et diffusion de 200 reproducteurs performants pour la filière porcine ; la construction de quatre (4) abattoirs annexes régionaux ; la construction d’un centre d’application et de spécialisation en élevage de bovins pour la formation et l’hébergement d’apprenants. En matière d’aviculture, il sera achevé le Centre de Transfert de Technologie et de Formation en Aviculture (CTTFA) comprenant 01 bâtiment administratif disponible, 01 bâtiment école disponible, 01 bâtiments dortoir disponible, 01 ferme expérimentale. En ce qui concerne, la filière des ruminants, il est prévu la mise en place de champs semenciers pour la production de fourrage, l’aménagement sur 20 km de sites pour améliorer la transhumance et le déplacement des animaux, et la réhabilitation des abattoirs de l’intérieur ». Aussi, il sera procédé à « l’identification des animaux, des propriétaires et de leurs locaux en vue de prévenir les fréquents cas de vol, de mieux maitriser la mobilité des animaux et d’éviter les conflits liés à la divagation désordonnée du bétail ; la réhabilitation de 2 abattoirs dans les localités de l’intérieur du pays ; la construction et l’équipement de 2 centres de collecte de lait, la construction et l’équipement de 5 mini-laiteries. Enfin, il est prévu l’appui à l’installation d’éleveurs et d’acteurs dans les filières avicoles, porcines, ruminant et élevage en développement ».
Quant au "programme 3", le ministre a souligné qu'il est prévu « au titre de la gestion durable des ressources halieutiques, le renforcement de la surveillance des eaux sous juridiction nationale par la finalisation de l’immatriculation des embarcations de la pêche artisanale et la poursuite des actions de préservations des ressources telles que la fermeture saisonnière des pêches. En matière de développement de l’aquaculture, il est prévu le renforcement des capacités des acteurs et l’amélioration de l’accès aux intrants de qualité par la production d’alevins sur les stations d’alevinages.
Enfin pour le "programme 4" qui concerne le « renforcement de la santé publique vétérinaire, il est prévu en 2024 l’opérationnalisation de la Cellule des Opérations d'Urgence (COU-SPV) créé par décret en 2023 et du dispositif fonctionnel de surveillance sanitaire de la faune sauvage. En outre, il est prévu l’organisation des campagnes de vaccination de masse contre la rage, la Peste des Petits Ruminants et la Péripneumonie Contagieuse Bovine. En matière de Bien -être animal, il est prévu un certain nombre de réformes en vue de l’amélioration des conditions de transport des animaux et la gestion des carnivores domestiques ».
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