Les 5 syndicats des agents de La Poste (le SYLAP-CI, le SYNALPOSTE-CI, le SYNAPOSTEL POSTE-CI, le SYNTRAPOSTE-CI et le NOVISTRAPOSTEL) débraillent à compter de ce lundi et ce jusqu’à satisfaction totale de leurs revendications. Dans un préavis de grève déposé le 16 novembre à la Direction générale de La Poste, ceux-ci motivent leur décision par plusieurs points dont l'irrégularité des salaires, la revalorisation salariale de 9% du décret présidentiel de 2015 etc, à la non réalisation des promesses faites par le ministre Amadou Coulibaly, celle de payer les arriérés de salaires des mois échus (août et septembre 2023), au non-respect des accords passés avec le ministre de tutelle, M. Konaté Khalil et face à la misère galopante et l'agonie des postiers dans leur ensemble. Selon le préavis de grève dont nous avons copie, il est dit ce qui suit « Les secrétaires généraux des syndicats susmentionnés portent à la connaissance de la Direction Générale de La Poste-Cl et au président du Conseil d'administration: qu'une grève illimitée sera observée par l'ensemble du personnel avec fermeture totale des Bureaux de Poste sur toute l'étendue du territoire sans aucun service minimum à compter de ce lundi 20 novembre 2023. » Joint, hier au téléphone, Aka Verdier, secrétaire général du SYLAP-CI, a insisté sur le fait que la grève est maintenue en dépit du fait que la Direction de La Poste ait décidé de les recevoir. « On commence la grève demain, la Direction a demandé de rencontrer les syndicats, mais les bureaux seront fermés, nous maintenons la grève. Le ministre a dit que 3 mois de salaires sont dégagés, et que le Premier ministre a donné instruction à cet effet, il s’agit des mois de septembre octobre et novembre. Or Août est soldé. Mais la Direction ne veut pas inclure le mois d’août qui a été soldé et veut utiliser cet argent à d’autres fins, ce que nous refusons catégoriquement. C’est le salaire des travailleurs, il faut le leur remettre et non pour autre chose, et c’est ce que nous avons exigé. Sans le payement des mois exigés, nous ne reprendrons pas le travail » a tapé du poing Arthur Aka Verdier.
Il faut indiquer que depuis 2016, La Poste connait de nombreuses difficultés et est sujet, chaque année, à des grèves à répétitions. La gestion du directeur général actuel est fortement décriée par les agents, sans qu’aucune solution durable ne soit trouvée…
JEAN PRISCA
