Abidjan (AIP)- La Fédération des établissements privés pour la performance de l’école en Côte d’Ivoire (FEPPECI), a annoncé, mercredi 20 décembre 2023 à Abidjan Cocody, une suspension des cours dès le 8 janvier 2024, si les revendications sur la situation financière et les difficultés de l’école privée en Côte d’Ivoire ne sont pas satisfaites, selon un communiqué de presse parvenu à l’AIP.
La FEPPECI a convoqué une réunion d’urgence, au cours de laquelle, elle a évoqué la menace de sinistre des établissements scolaires privés ivoiriens, ayant pour conséquence immédiate, une probable fermeture des écoles début janvier 2024.
Les fondateurs d’écoles dénoncent, le retard dans l’élaboration par la tutelle, des documents financiers nécessaires au paiement des frais de scolarité dus par l’Etat, au retard dans le paiement des frais d’écolage par l’Etat, au harcèlement de l’administration fiscale et sociale, à la non-révision de la convention entre l’Etat de Côte d’Ivoire et les établissements scolaires privés devenue caduque par rapport à l’augmentation du coût de la vie et la revalorisation des salaires du personnel.
« Les fondateurs d’écoles ne travaillent plus dans la quiétude depuis quelques années, une réalité motivée par des irrégularités enregistrées suite au non-respect du protocole signé entre l’Etat et les établissements privés. Cet état de fait les rend économiquement vulnérables avec des risques d’impacter négativement le système éducatif », s’inquiètent-ils.
Poursuivant, ils disent que les établissements privés qui constituent un levier essentiel, avec 60% des effectifs d’élèves chaque année, passent deux années scolaires avant de percevoir les frais d’écolage des années antérieures.
« L’année 2022-2023 dont le paiement d’un montant d’environ 132 milliards pour l’enseignement général, technique et professionnel, est toujours en souffrance, sans compter les passifs depuis 2000 qui n’ont pas encore été payés », dénoncent-ils.
La FEPPECI formule quelques requêtes, à savoir, l’établissement des décisions de paiement dans un bref délai pour permettre un paiement selon la convention Etat de Côte d’Ivoire-établissements scolaires privés et le respect des délais de paiement selon la convention (30 mars, 30 juin, 30 septembre), l’équilibre budgétaire pouvant permettre la couverture totale des paiements des scolarités de l’année en cours, les montants des mandats payés par le Trésor doivent correspondre aux montants des décisions ou titres de créances détenus par les fondateurs, l’administration fiscale et la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) doivent traiter les écoles privées avec bienveillance, du fait de leur caractère social, précise le communiqué.
« Nous allons mener les démarches idoines pour obtenir de l’administration, la mise en œuvre des dispositions dans les meilleurs délais, faute de quoi, les fondateurs se verront dans l’incapacité d’assurer les salaires de leurs personnels à compter du 31 décembre 2023. Faire usage de tous les moyens légaux de revendication pouvant nous permettre d’obtenir satisfaction, dans le cas contraire, les cours seront suspendus dès le 08 janvier 2024, jusqu’à satisfaction complète des préoccupations », menacent-ils.
La FEPPECI est une association de fondateurs d’écoles privées laïques en Côte d’Ivoire créée en 2017 par la loi n°60-315 du 21 septembre 1960. Elle vise à faire la promotion des intérêts des fondateurs d’établissements privés membres de ladite association et à œuvrer à l’amélioration des conditions de gestion de ces établissements, ainsi que les résultats scolaires.
(AIP)
krk/fmo