AITEK, un groupe leader dans l'industrie des technologies en Afrique, a organisé le vendredi 05 juillet 2024 à Abidjan, l'édition 2024 de son " Sommet de l'innovation " ou encore " AITEK Innovation Summit " sur le thème : " la révolution numérique, catalyseur d'une Afrique innovante en tant que moteur économique mondial ".
Ce sommet qui coïncide avec l'an 20 de la création de ladite entreprise, a pour objectif principal de réunir toutes les parties prenantes de l'industrie numérique afin de consolider les partenariats, d'établir de nouveaux, d'accroître leur visibilité et renforcer leur position sur le marché africain.
A l'ouverture de ces assises, Amadou Coulibaly, le ministre ivoirien de la communication s'est félicité de cette initiative estimant que " nous n'avons pas d'autres choix sur le continent que de faire des grands bonds car nous avons la chance d'avoir une population jeune ".
" L'énergie électrique aujourd'hui est au secteur du numérique ce qu'à été le charbon au développement industriel. La Côte d’Ivoire est l'un des pays qui offre en terme de fourniture électrique une des électricités les plus stables", a fait savoir M. Coulibaly.
Dans la foulée, il a expliqué que la Côte d'Ivoire à un taux moyen de coupure d'électricité de 29 heures par an.
" Pour les pays occidentaux, ça peut paraître énorme. Mais sur le continent, en Afrique de l'ouest, le taux moyen de coupure d'électricité est de 980 heures par an. Nous avons 29 heures. Si vous faites le calcul, ça nous ramène à moins de 3 minutes par jour alors qu'ailleurs vous avez 10 heures de coupure d'électricité par jour", a comparé M. Coulibaly qui est également le porte-parole du gouvernement ivoirien.
"Rien que ça déjà" , a-t-il déduit, " c'est une opportunité pour notre pays"
Il a conclu son adresse en exhortant les opérateurs économiques à venir s'installer en Côte d'Ivoire.
Avant lui, Redda Ben Geloune, CEO de AITEK Group, a soutenu que l'innovation est un catalyseur de la croissance.
Selon M. Redda, à l'issue de ce sommet, un livre blanc sera produit avec les recommandations de ces assises.
Pour lui, l'Afrique a un avantage en raison de la jeunesse de sa population.
" L'âge médian en Afrique, c'est 19,7 ans. L'âge médian en Europe, c'est 42 ans et aux États-Unis, c'est 38ans. Donc, vous voyez quand on parle de technologie, quelqu'un qui a 19,7 ans, vous n'avez pas besoin de le déconstruire pour le reconstruire. Son mindset peut être formaté directement. Alors que quelqu'un qui à 40 ans, pour lui apprendre comment il doit re- réfléchir, ça prend plus de temps", a démontré M. Redda.
Il a ajouté que la jeunesse africaine, aujourd'hui peut bénéficier de l'accélération de la transformation numérique parce qu'elle peut apprendre plus rapidement que la population de l'Europe.
" On doit embrasser le changement. Pour nous, l'opportunité est supérieure au risque. Ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas de risque ", a conseillé le promoteur du sommet de l'innovation.
Des ateliers pratiques, des rencontres B2B et des panels ont meublé cette édition 2024 du sommet de l'innovation.
Le panel inaugural de cette rencontre, rappelle-t-on, animé par plusieurs experts dont Gilles Thierry Beugré, le directeur général de l'agence nationale des services universelles de télécommunications (Ansut) était intitulé : la révolution numérique en Afrique, technologies convergentes : catalyseurs d'innovation et de croissance économique".
L.Barro