Le projet SWEDD (Autonomisation des Femmes et Dividende Démographique au Sahel) est une initiative régionale financée par la Banque mondiale avec l’appui technique du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) et de l'Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS).
Placée en Côte d’Ivoire sous la tutelle du Ministère de la Cohésion nationale, de la Solidarité et de la Lutte contre la Pauvreté, le projet SWEDD a été signé le 5 avril 2015 et est entré en vigueur le 31 juillet de la même année.
Le cadre institutionnel national de gestion du projet comprend trois organes : le Comité national de pilotage qui est l'instance d'orientation et de conseil auprès du projet, le Comité technique chargé de la supervision du projet et l'Unité de coordination du projet, l'organe technique d'exécution et de coordination du projet.
Le projet se tient autour de trois composantes principales. La première consiste à améliorer la demande en service de santé de la reproduction maternelle, infantile et néonatale et à accroître l'autonomisation des femmes et des filles. La deuxième vise à renforcer les capacités régionales afin d'améliorer l'offre en produits de santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile et nutritionnelle et en personnel de santé de qualité. Enfin, le projet favorise l'engagement politique et renforce les capacités d'élaboration des politiques et la mise en œuvre du projet.
« Le projet SWEDD contribue à la réduction des inégalités entre les hommes et les femmes. Il vise l'accélération de la transition démographique et déclenche le dividende démographique, donc la croissance économique », explique Lassina Touré, coordonnateur national du projet.
Grâce à ce projet, selon le coordonnateur national, 105 430 jeunes filles scolarisées ont été formées en Santé sexuelle et reproductive, et 1 055 espaces sûrs scolaires ont été mis en place dans 212 établissements scolaires dans 20 régions du pays concernées par le projet.
3 000 filles vulnérables du premier et second cycle bénéficient d'un repas tous les midis. De jeunes adolescentes exposées au curriculum des espaces sûrs communautaires apprennent à lire et à écrire. « 4 524 filles ont été admises au niveau 1 et 2 908 au niveau 2. Les capacités de 2 563 filles ont été renforcées en Mathématiques et en Français au cours de l'année scolaire 2022-2023 », fait savoir Lassina Touré.
Ce sont également, 140 sages-femmes et maïeuticiens en fin de formation qui ont été redéployés, et 1 511 leaders religieux et communautaires qui ont été formés à la promotion des droits des filles et des femmes en faveur du maintien des filles à l'école et de l'autonomisation des filles.