Soubré, La présidente de l'Association des femmes juristes de Côte d'Ivoire (AFJCI), Saraka Monique, a exhorté, mardi 15 octobre 2024 à Méagui, les femmes à déclarer les naissances de leurs enfants dans les délais légaux afin de prévenir les risques d'apatridie.
Cet appel a été lancé lors d'une campagne de sensibilisation sur la lutte contre l'apatridie, dans le cadre du projet "Droit à une nationalité pour tous", soutenu par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).
Mme Saraka a souligné l'importance de l'enregistrement des enfants à l'état civil pour garantir leur accès à la nationalité ivoirienne. « La déclaration des naissances dans les délais prescrits est cruciale pour protéger les enfants contre l'apatridie », a-t-elle rappelé, insistant sur l'application de la circulaire de 2019 qui permet d'attribuer la nationalité ivoirienne aux enfants trouvés de parents inconnus après notification aux autorités judiciaires ou sociales.
Elle a également évoqué la loi n°2018-863 du 19 novembre 2018, qui instaure une procédure spéciale pour la déclaration de naissance, le rétablissement d’identité et la transcription d’acte de naissance. Cette loi, selon Mme Saraka, permet aux personnes non déclarées à l'état civil de régulariser leur situation gratuitement auprès des mairies ou des sous-préfectures, une initiative qui prendra fin en avril 2025.
Depuis 2019, l'AFJCI met en œuvre, avec le soutien du HCR, le projet "Droit à la nationalité pour tous" dans la quasi-totalité des régions de la Côte d'Ivoire, a précisé Mme Saraka. Elle a appelé les femmes à se mobiliser pour assurer que chaque naissance soit dûment enregistrée.
Les participants à cette campagne ont salué l'initiative, estimant qu'elle contribuera à lever le voile sur la question de l'apatridie et à orienter les populations vers des solutions pérennes.
(AIP)
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