La Radiodiffusion télévision ivoirienne ( RTI), un groupe audiovisuel public, a organisé le mercredi 06 novembre 2024 à Abidjan, en marge de l’édition 2024 du Salon international du contenu audiovisuel d’Abidjan ( SICA), un petit-déjeuner d’échanges autour du thème : ‘’ Quels sont les atouts du continent africain pour qu’il devienne un marché lucratif pour les producteurs locaux ?’’, a constaté Abidjan.net sur place.
Cette rencontre qui intervient dans le cadre de la deuxième édition du Salon international du contenu audiovisuel ( SICA), a réuni plusieurs acteurs africains des industries culturelles et créatives et a enregistré la présence des ministres ivoiriens Amadou Coulibaly ( Communication) et Françoise Remarck ( Culture).
Deux communications ont été faites au cours de ce petit-déjeuner d’échanges. La première a été dite par Didier Acouetey, le président de ‘’Africa SME Initiatives’’ et la seconde a été faite par wale Gbadamosi Oyekanmi, directeur général de ‘’Media Monks Paris’’.
Selon M. Acouetey, le facteur démographique permet à l’industrie cinématographique de vivre et d’avoir des chiffres.
‘’ Il y a une industrie cinématographique africaine, mais, qui est aussi universelle. L’industrie du film crée beaucoup d’opportunités et génère beaucoup de revenus… Le marché africain du streaming vidéo devrait croître de manière significative dans les années à venir’’, a fait savoir M. Acouetey.
Par ailleurs, il a soutenu que l’industrie du cinéma sera bouleversée par l’intelligence artificielle et les innovations technologiques.
En ce qui concerne les défis de l’industrie du cinéma en Afrique, M. Acouetey a insisté sur la nécessité de développer l’écosystème de financement et investir dans le capital humain.
‘’70% des africains ont moins de 35 ans aujourd’hui. Et ils sont à la recherche d'histoires qui vont rendre le monde meilleur. Il y a une vraie appétence pour les films qui sont positifs et qui ont de l’impact à la fois localement et internationalement. Toutes les histoires qui rendent le monde meilleur sont des films à impact’’, a dit, pour sa part, Wale Gbadamosi.
‘’ Malheureusement, le rapport de force n’est pas en notre faveur. Notre patrimoine cinématographique est en train de disparaître’’, s’est inquiétée, Françoise Remarck, la ministre ivoirienne de la culture et de la Francophonie appelant à la réflexion sur la propriété intellectuelle.
Dans la même veine, l’artiste-chanteur ivoirien, Salif Traoré dit A’Salfo a souhaité une réforme des industries culturelles et créatives.
La deuxième édition du Salon international du contenu audiovisuel s’est ouvert mardi dernier à Abidjan autour du thème : ‘’ Innovation, diversité et financement dans le secteur audiovisuel’’.
Ces assises qui rassemblent des institutions gouvernementales, des distributeurs, des producteurs internationaux, des chaînes de télévision publiques et privées, des opérateurs de cable et de satellite, s'achèveront le jeudi 07 novembre 2024.
L.Barro