La Commission Centrale de la Commission Electorale Indépendante (CEI) conduite par son Président, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, a eu une séance de travail, le mercredi 13 novembre 2024, au siège de l’Institution avec une délégation du Parti des Peuples Africains de Côte d’Ivoire (PPAC-CI) conduite par son Président exécutif, Sébastien Dano Djédjé.
Ci-dessous les propos des deux personnalités.
DANO DJEDJE Je veux d'abord remercier le Président de la CEI et les Commissaires qui ont bien voulu nous recevoir, à notre demande, ce jour, pour parler des problèmes de la Nation. Notamment dans le domaine des élections. Nous sommes venus parler de ce qu'on vit en ce moment, et qu'on appelle la période de la Révision de la Liste Electorale. Sur ce dossier, on a beaucoup échangé. Nous avons fait part de nos préoccupations au Président et aux Commissaires en général. Et sur beaucoup de points, On a trouvé des accords et sur certains points, on a trouvé des améliorations à apporter. Cela concerne premièrement l'option des pièces administratives pour les requérants pour aller se faire enrôler. Au jour d'aujourd'hui, il y a un engorgement au niveau de l'administration territoriale pour obtenir les extraits de naissance. Il y a un engorgement au niveau de l'administration judiciaire pour obtenir les certificats de nationalité. Les deux pièces sont exigées pour aller à l'enrôlement. Il existe aussi quelques dysfonctionnements au niveau de l'obtention des certificats de résidence. C'est au niveau des commissariats.
C'est de tout ça que nous avons parlé. Parce que ces pièces, quand on ne les a pas, on ne peut pas aller à l'enrôlement. Alors qu'on observe ce qu'on appelle le désert au niveau des centres d'enrôlement, c'est parce qu'il y a un engorgement en amont, un engorgement au niveau de l'administration. Mais tant qu'on n'a pas les pièces, on ne peut pas aller se faire enrôler. C'est de cela que nous sommes venus discuter avec le président. Donc il y a beaucoup de cas de figures. Et puis sur certains dossiers, le président a promis faire ce qu'il peut faire pour que ces choses-là soient réparées. Nous avons demandé au président de proroger la période de l'enrôlement à trois mois. Parce que ce qui me semble juste, pour que les personnes puissent rentrer en possession de leurs pièces. C’est à l'étude. Nous avons demandé aussi au président de programmer une révision électorale de la liste électorale en 2025, comme c'est prévu par la loi, ceci en étude.Donc sur ce point-là, on n'a pas observé de refus de la part du président.
C'est plutôt bon, il a compris. Il va faire ce qu'il peut faire. Il y a eu beaucoup de dossiers comme ça que nous avons traités, notamment l'audit de la liste électorale dont nous avons parlé aussi, pour lesquels le président ne voit pas d’inconvénients. Il faudra chercher la modalité pour y arriver. Une fois que nous avons parlé de tout cela, de l'enrôlement, je voulais oublier la fraude sur la liste électorale aussi, la fraude sur l'enrôlement.Nous avons aussi évoqué cela. On est tous tombés d'accord pour dire que ce sont des choses qui se passent à peu près partout. Ils vont faire des efforts pour que ce soit atténué, en tout cas ils en soient conscients.Donc nous on part rassuré qu'ils se battent pour que la liste électorale se passe bien. La révision de la liste électorale se passe bien. Nous aussi, nous avons encouragé pour faire ce qu'il y a à faire pour que tout se passe bien comme nous le souhaitons. Parce que de la fiabilité de la liste électorale dépend de l'issue des élections à venir. Nous ne voulons pas des élections où on va pour créer la crise. Bien au contraire, nous voulons des élections apaisées où le vainqueur est vainqueur et que le vaincu congratule le vainqueur.C'est ce que nous avons besoin et ils sont en route pour cela. Donc nous les avons remerciés pour cet accueil. Nous avons aussi parlé, parce qu'on ne peut pas venir ici sans parler de cela, de la situation du président Laurent Gbagbo sur la liste électorale.
Nous avons parlé. Et là aussi, le président de la commission et les membres de la commission ont estimé que c'est un dossier important. Donc là aussi, bon, on est en marche. Nous avons parlé de la place de notre représentant au niveau du bureau de la commission. Il s'agit du représentant du PPACI dans la commission, qui jusqu'à présent, nous avions proposé qu'il soit vice-président. Mais jusqu'à là, on n'a pas constaté, le pouvoir n'a pas constaté sa situation. C'est de tout cela que nous avons parlé. Nous avons eu ici des oreilles attentives. Une oreille attentive du président. Et puis bon, nous partons rassurés sur certains points. Et sur d'autres points, bon, la discussion va continuer. La discussion va continuer. Donc, soyez rassurés que nous sommes venus ici pour que les choses s'arrangent. Nous sommes venus ici pour aider la commission à trouver les voies et moyens pour que nos parents puissent se faire enrôler normalement et qu'ils ne soient pas laissés au bord de la route. Voilà pourquoi nous sommes venus.Merci beaucoup. Merci.
Président de la CEI Vous pouvez voir un Président très heureux d’accueillir nos frères du PPACI. Il est important de préciser que, à la demande du PPACI, la Commission électorale indépendante a reçu aujourd’hui une délégation de ce parti politique, conduite par le ministre Dano Djédjé. Nous avons échangé sur les sujets essentiels pour eux, comme pour la Commission électorale indépendante. Cette rencontre s’est faite en présence de plusieurs membres de la commission centrale, dont le Président lui-même.Ces échanges se sont déroulés dans une ambiance conviviale, car notre objectif principal est le bien-être de nos concitoyens. La commission a pour vocation d’organiser des élections paisibles, et je pense que nous progressons dans cette direction. Nos interlocuteurs avaient des préoccupations, relayées par le ministre. Celles-ci portaient principalement sur trois points : la révision de la liste électorale, l’inscription du président Gbagbo sur cette liste, et le statut du représentant du PPACI au sein de la Commission électorale indépendante. Concernant le premier point, ils ont proposé de prolonger la période de révision de la liste électorale à trois mois. Nous avons rappelé les dispositions constitutionnelles, indiquant que certaines mesures peuvent être prises immédiatement, tandis que d’autres nécessitent davantage de temps.
Cependant, nous avons convenu d'améliorations possibles dans le cadre des compétences de la Commission électorale indépendante. Le ministre Dano Djédjé a souligné que tout est interconnecté : pour s’inscrire sur la liste, il faut un extrait d’acte de naissance délivré par le ministère de l’Intérieur et un certificat de nationalité délivré par le ministère de la Justice. Sans ces documents, l'inscription reste impossible. C’est pourquoi ils se sont tournés vers nous, afin de trouver ensemble les moyens de faciliter l’obtention de ces documents essentiels pour nos concitoyens.Nous nous sommes donc engagés à informer toutes les autorités concernées, directement ou indirectement impliquées dans le processus électoral, pour trouver une solution adaptée.Sur la question de l’inscription du président Gbagbo sur la liste électorale, nous avons discuté de droit et d’humanité. Il y a ce que dit le droit et ce que requiert l’humanité. Nous pensons nous être bien compris sur ce point, et les démarches nécessaires se feront peut-être à l’abri des regards, pour des raisons de discrétion.
Quant au troisième point, relatif à l’intégration du représentant du PPACI dans la Commission, nous avons rappelé que la Commission électorale est ouverte et fonctionne sur la base de la loi et du consensus politique. Nous porterons cette question à la connaissance des autorités politiques, afin de trouver une solution. Toutefois, il est important de noter qu’au sein de la Commission, tous les commissaires, qu’ils soient vice-présidents ou présidents, jouissent des mêmes droits pour accomplir la mission qui nous est confiée. Cela dit, si des accords sont trouvés, la Commission électorale indépendante s’y conformera.Nous espérons vivement que les partis politiques s’accorderont sur l’essentiel pour mener à bien notre mission commune. En tout cas, nous sommes satisfaits de ces échanges, car c’est ce type de dialogue que nous souhaitons, celui qui permet de conjurer le mauvais sort. Nous remercions encore une fois cette délégation du PPACI, ainsi que les autres partis, qui, bien qu’en retrait, pourraient aussi choisir de se joindre à nous. La porte de la Commission électorale leur est grandement ouverte.Merci beaucoup.