x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le mardi 8 février 2011 | Nord-Sud

Mission du panel de l`UA : Gbagbo abandonne le recomptage

De source proche de La majorité présidentielle, l'option de recompter les voix de la présidentielle du 28 novembre 2010 serait de plus en plus abandonnée. Et pour cause !

Avec l'arrivée des experts de l'Union africaine, La majorité présidentielle, le groupuscule politique auquel est adossé Laurent Gbagbo est déjà à la manœuvre. La recette du recomptage des voix pour dénouer la crise post-électorale, brandie par le régime de la ''refondation'', est en train d'être abandonnée. Même que le revirement est actuellement géré avec délicatesse par Laurent Gbagbo et ses partisans, des ballons d'essai sont cependant envoyés dans l'opinion, pour jauger notamment du retour qui en sera fait. C'est que, les ''Refondateurs'' se sont rendus compte qu'ils se feraient prendre à leur propre piège dans cette revendication extrême émise dans une adresse expresse à la nation faite le 21 décembre 2010 par Laurent Gbagbo puis amplifiée par ses deux avocats français, Roland Dumas et Jacques Verges. Cette trouvaille qui agace aussi bien la coalition de partis politiques soutenant le président élu, Alassane Ouattara que la communauté internationale, a ceci de particulier qu'il remet en cause un des principes sacro-saints auquel s'est toujours agrippé le clan Gbagbo. Il s'agit du caractère inattaquable des décisions rendues par le Conseil constitutionnel. En effet, dans la forme, toute décision rendue par le gardien de la constitution ne peut être remise en cause. Mais Yao N’Dré n’a pas dit le droit. C'est d'ailleurs au nom de ce principe que M. Gbagbo proclamé président élu par son compagnon de lutte, Paul Yao-N'Dré, a, illico presto, prêté serment le 8 décembre 2010. En proposant donc de recompter les voix, c'est un peu comme si Laurent Gbagbo et les siens s'étaient résolus à manger leur totem. Pis, ils remettaient ainsi en cause le travail du président du Conseil constitutionnel, Paul Yao-NDré. Car, après avoir clamé, lors de sa pseudo-prestation de serment, que son élection ne souffrait d'aucune contestation, cette proposition devrait en effet surprendre plus d'un. Fort malheureusement, les Ivoiriens déjà blasés par la situation l'ont rejeté, d'autant plus que ceux-ci y ont surtout perçu une volonté de l'ancien camp présidentiel de gagner du temps. Une analyse qui est d'ailleurs loin d'être totalement erronée. Si l'on s'en tient à leur discours qu'ils tiennent actuellement, c'est vers une évaluation complète du processus électoral que les ''Refondateurs'' penchent. C'est du reste la proposition qu'ils ont faite, hier, aux experts de l'Union africaine, dans le cadre du premier round de discussions qu'ils ont eues avec eux. La manœuvre qui consiste à gagner du temps est donc toujours en marche.

Dans la même journée, les envoyés de l'Union africaine, conduits par l'Algérien Ramtane Lamamra, Commissaire pour la paix et la sécurité, ont également rencontré le chef du gouvernement, Guillaume Soro et le groupes des activistes de Lmp au sein de la Commission électorale indépendante. Mais, pour l'heure, rien n'a filtré des différents entretiens.

Marc Dossa
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ