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Société Publié le jeudi 19 septembre 2019 | Le Nouveau Réveil

Face au non-respect des engagements par l’Etat : Le privé décide de fermer les écoles jusqu’à nouvel ordre

© Le Nouveau Réveil Par PR
Rentrée scolaire 2018-2019 : le Premier ministre rencontre les élèves et les acteurs de l’education
Abidjan le 10 septembre 2018. A l’occasion de la rentrée scolaire 2018-2019, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly et la ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, Kandia Camara ont rencontré les élèves du lycée classique d’Abidjan et des acteurs du système de l’éducation nationale.
Les écoles privées et laïques de Côte d’Ivoire réunies au sein d’une association dénommée Association de promoteurs des écoles privées confessionnelles et laïques, regroupant dix faitières de fondateurs d’établissements, ont décidé de fermer leurs portes aux élèves. C’est la décision qui sort d’une conférence de presse co-animée par Fofana Bangaly, président de cette coordination, et Bamba Maurice, secrétaire général de la coordination. Expliquant cette décision par le non-respect des engagements pris par l’Etat et le non payement des frais d’écolage à elle dus par l’Etat au titre de l’année scolaire passée 2018/2019. Le 05 septembre dernier, les fondateurs, dans un communiqué de presse, avaient dénoncé le non payement des frais de scolarité à la charge de l’Etat. Ceux-ci exigeaient aussi la révision des conventions signées avec l’Etat de 1992-1998, l’actualisation des frais d‘écolage issus desdites conventions et menaçaient de ne pas ouvrir leurs établissements.En cause, l’impossibilité, pour eux, à faire face aux charges de fonctionnement. Après cette publication, l’association a été reçue par le ministère de l’Education nationale, a fait savoir Bamba Maurice « à cette occasion, des promesses nous ont été faites à savoir que, dès le lundi 09 septembre dernier, date de la rentrée, la moitié des créances dues, soit 50% serait payée. 13 jours après, rien n’a été fait alors que les sommes que nous réclamons ont été prises en compte dans le budget 2019, lequel arrive à son terme au 31 décembre 2019. Pis les mandats de l’enseignement technique et de la formation professionnelle sont encore sur le bureau du contrôleur financier ». Le montant des créances s’élève à « 70 milliards uniquement pour l’enseignement secondaire. A ce montant, il faut ajouter les frais dus à l’enseignement supérieur, technique et professionnel ». Et à la faitière de faire savoir « Or nous devons des arriérés de salaires à nos personnels », ajoutant par la même occasion que la décision de fermeture s’impose donc à elle. Pour l’association de promoteurs des écoles privées de Côte d’Ivoire, « au lieu de s’attacher à résoudre les problèmes qui relèvent de sa compétence, problèmes qui minent l’enseignement privé et le tirent vers le bas, le ministère de l’Education nationale donne l’impression de s’en désintéresser, et en rajoute plutôt avec le marché des affectations et orientations, la carte d’identité sécurisée, l’école média et autres cotisations intempestives, etc. » dénoncent les fondateurs d’établissements privés.

JEAN PRISCA
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