Les chauffeurs de taxis communaux (woro-woro) ont suspendu le service, depuis hier, dans la commune de koumassi. Pour un délai indéfini. Ils entendent ainsi protester contre une nouvelle augmentation par les syndicats, du coût de la taxe quotidienne à eux imposée. En effet, ces derniers ont réclamé hier matin, aux chauffeurs, la somme de 500 F, contre 300 F payés habituellement. Soit une augmentation de 200 F. Et comme ce sont les mêmes woro-woro qui exercent dans la commune de Marcory, ils auront à débourser, au total, la somme de 1000 F par jour, uniquement pour les taxes syndicales. Selon des témoignages, les chauffeurs qui ont refusé de se soumettre à cette taxation ont été battus par les syndicats. Ce qui les a amenés à cesser toute activité. Et refusant du coup de payer 1000 F par jour aux syndicats. «Nous ne savons pas ce que les syndicats font concrètement pour nous. Lorsqu’un chauffeur a un problème, il le résout seul. Les syndicats ne sont jamais à ses côtés. Nous ne savons donc pas quel est leur rôle. Surtout qu’ils ne font jamais de bilan sur les taxes qu’ils perçoivent jusqu’à ce jour », expliquent les chauffeurs, avec à leur tête, Diakité Tiémoko, président de leur «bureau de crise» mis en place. La colère des chauffeurs a suscité l’intervention du maire de la commune, N’Dohi Yapi Raymond. Qui a demandé, selon M. Diakité, aux syndicats, au cours d’une réunion d’urgence, de négocier avec les chauffeurs. Mais de ne rien leur imposer. Pour leur part, les responsables des syndicats justifient cette grève des chauffeurs par une incompréhension. Selon Kaby Yves Jonas, secrétaire national de l’Union nationale des transporteurs terrestres et assimilés de Côte d’Ivoire (Unattaci), exerçant à Koumassi, les 200 F complémentaires demandés devraient servir à assurer médicalement les chauffeurs. «De toutes les façons, nous lancerons cette opération. Car, nous réussirons à les convaincre», promet-il.
Casimir Djézou
Casimir Djézou
