La reprise des cours après les congés de Noël était très timide hier aux lycées modernes 1 et 2 d’Abobo. Craignant pour leur sécurité, en lieu et place des cours, les enseignants membres du Syndicat national des enseignants du second degré de Côte d’Ivoire (Synesci) ont plutôt tenu une réunion dans la salle des professeurs. A l’issue de laquelle ils menacent d’arrêter le travail à compter d’aujourd’hui et ce jusqu’à nouvel ordre pour exiger l’implication personnelle du ministre de l’Education nationale dans le règlement définitif de l’insécurité dans les deux établissements. C’est ce qui ressort de la motion de protestation lue par Douané Sidiki Diomandé, secrétaire général de la sous- section du Synesci des lycées modernes 1 et 2 d’Abobo. C’est que le premier trimestre de l’année scolaire 2008-2009 y a été marqué par de fréquentes perturbations. Ces arrêts de cours étaient consécutifs à de violentes manifestations dont se livrent depuis la rentrée des classes des groupes d’élèves et d’étudiants issus de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci) et du Syndicat des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (Syeeci). Ces conflits se traduisent par des bagarres rangées entre clans rivaux armés de couteaux, machettes, ceinturons métalliques, chaînes calibrées de clous, barre de fer et autres projectiles… et armes à feu. Créant ainsi un mouvement de panique au sein des deux établissements. Ces violences ont évidemment des effets sur les apprenants, les personnels administratif et enseignant et la qualité des enseignements qui accusent du retard. A preuve, les violences ont obligé les proviseurs à fermer ces écoles 5 jours avant les vacances de Noël. C’est pourquoi, la sous-section du Synesci « s’insurge contre le mutisme affiché par le ministère de l’Education nationale face aux problèmes d’insécurité et exige l’instauration d’un climat propice à l’action éducative.»
Kouamé Alfred
Kouamé Alfred
