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Art et Culture Publié le mardi 6 janvier 2009 | Fraternité Matin

Burida : Qui succèdera à l’administrateur provisoire ?

Après le décret du 20 novembre dernier, portant réforme du Bureau ivoirien du droit d’auteur, Armand Obou a annoncé qu’il n’est pas candidat au poste de directeur général. Obou Armand Gérard, Administrateur provisoire depuis le 13 juin 2007 du Bureau ivoirien du droit d`auteur (Burida), n`en sera pas le prochain directeur général. A l`émission télévisée, "Burida en action", diffusée le vendredi 2 janvier sur la Première, il a mis fin à tout commentaire, dissolvant, à coup sûr, les rumeurs les plus folles quant au profil du prochain Dg, que certains artistes ont très vite vu taillé à sa mesure. Le technocrate y affirme, sans ambages, qu`il ne sera pas candidat à sa propre succession. C`est la première fois, officiellement, en effet, que l`homme le faisait clairement savoir. Il entend "retourner d`où" il est venu : le Bureau national des études techniques et de développement (Bnetd). L`enjeu étant de "remettre le Burida aux artistes", selon les termes et la volonté du Président Laurent Gbagbo, manifestée par la signature du décret du 20 novembre dernier portant réforme du Burida ; passant du statut associatif à celui de société civile, l`on attend de voir un artiste aux commandes de la maison. Ce passage devrait s`opérer par le canal d`une assemblée générale prévue pour être tenue au cours du trimestre en cours. Le nouveau Dg devant être titulaire d`un Bac + 4 et avoir exercé dans le domaine de la gestion du droit d`auteur. Déjà, des voix s`élèvent pour citer des noms cadrant avec ledit profil. Au-delà de certains collaborateurs d`Obou dont l`expertise en matière de gestion du droit d`auteur et des droits voisins est de notoriété publique, des noms comme celui d`Alain Tailly qui a déjà tenu les rênes de cette structure, reviennent. Samedi dernier, sa présence fort ovationnée à l`occasion d`une dédicace d`album au siège de l`Union nationale des artistes de Côte d`Ivoire (Unartci), a fait couler beaucoup de salive en ce lieu présidé par Gadji Céli. Dans la même veine, la sortie, par le canal d`une conférence de presse, de l`ex-Pca, Valen Guédé, 48h avant le ministre de la Culture, pour se féliciter du décret susmentionné, a fait dire à bien d`observateurs que l`artiste lorgnerait le poste de Dg du Bureau. Une campagne de lobbying souterrain est donc en train d`être menée par différents potentiels candidats à la candidature dans les milieux des arts et de la culture. Des noms connus et d`autres moins. La position - officielle - de l`Administrateur provisoire du Burida ne devrait donc pas - aujourd`hui - être contraire, si l`on s`en tient à ce point, à l`engagement pris par le ministre de la Culture et de la Francophonie, Augustin Kouadio Komoé, à son cabinet l`an dernier, lors de sa première rencontre avec l`ensemble des artistes. "Je ferai en sorte, s`il faut même l`instituer, qu`un administrateur provisoire ne soit pas candidat au poste de Directeur du Burida au terme de sa mission. Armand Obou ne sera pas le directeur du Burida. Il est un fonctionnaire du Bnetd en mission au Burida", avait-il argué. De nouveaux collèges par corporation de créateurs, un profil clairement défini du directeur général et des commissaires aux comptes, une carte salaire et une consultation via Internet du volume des droits, une prise en compte des interprètes dans la fourchette de répartition des droits, un assainissement des rapports entre sociétaires, etc. Ce sont autant d`acquis de l`administration provisoire qui a duré plus que prévu, certes, mais qui a au moins, le mérite d`avoir combler les zones d`ombres de la loi de 1997. Encore faudrait-il qu`il fasse un bilan public de sa gestion de plus de 18 mois, ne serait-ce qu`à ses mandants, c`est-à-dire le ministre de la Culture et de la Francophonie et le directeur général du Bnetd aux fins qu`ils la valident éventuellement. Tout comme cela a été pour la filière café-cacao, le Burida sera aux mains des artistes. Si cela reste une victoire, une bataille remportée, le test de gestion du Burida par eux reste un défi majeur. Car, en cas d`incompétence constatée, l`Etat devrait, définitivement, s`approprier le Burida. Armand Obou, même s`il devrait lui être reproché un certain nombre de choses, avérées ou non, pourrait quitter la Maison des créateurs avec la satisfaction d`avoir rompu avec les vieilles habitudes, "le copinage", la gabegie outrancière, la chienlit permanente, pour lui donner l`image reluisante d`une maison qui cadre avec les systèmes novateurs de gestion. Dossier à suivre.

Rémi Coulibaly
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