La suppression de la publicité à partir de 20H00 à France Télévisions est entrée en vigueur hier, une mesure qui bouscule l’ordonnancement des soirées télévisées. Le journal télévisé de 20h00 de France 2 a été écourtée de quatre minutes et démarré désormais à 19h58 pour se terminer à 20h30 précises. Le “JT” durera donc désormais 32 minutes afin que les programmes de première partie de soirée commencent à 20h35.”Cela nous obligera à faire des choix un peu plus drastiques”, a commenté la directrice de l’information de France 2, Arlette Chabot, sur France Inter. “Mais la qualité restera la même”, selon elle.Sur France 3, “Plus belle la vie”, le feuilleton quotidien à succès démarrera désormais à 20H10, et non 20H20, et pourrait donc faire de l’ombre aux journaux de France 2 et TF1.Le premier jour de cette nouvelle ère dans l’audiovisuel public, 40 ans après l’arrivée de la publicité à la télévision, a été marqué par une grève à France 3, à l’appel de plusieurs syndicats. Cette grève, suivie à 27% en matinée et 29% dans l’après-midi, pour l’ensemble de la chaîne (rédactions nationale, régionales et locales), a fortement perturbé les tranches d’informations. A la demande du gouvernement, France Télévisions a du anticiper la principale mesure — la suppression de la publicité sur les chaînes du groupe (France 2, France 3, France 4, France 5, France ô) entre 20H00 et 6H00 du matin. Prélude à une suppression totale de la pub d’ici fin 2011, cette disparition partielle a comme effet le plus évident la disparition du long tunnel publicitaire qui, à l’issue du journal de 20H00, précède le début des programmes de soirée.Dans ses voeux aux salariés, dont l’AFP a eu copie, le président de France Télévisions Patrick de Carolis a déclaré avoir “la ferme intention d’aller, avec vous, au bout de ce projet, au bout de cette réforme”. “Je le ferai avec indépendance”, a-t-il ajouté.Les porte-paroles de l’UMP ont indiqué lundi “faire le parti” du succès de la réforme de l’audiovisuel, tout en souhaitant que le débat sur son financement, notamment sur la redevance, se poursuive après l’adoption du texte au Sénat. Le PS a lui estimé que la suppression de la publicité était ‘“le maquillage d’un démantèlement du service public audiovisuel”.
AFP
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