Le baobab des Savanes est tombé. Le transporteur et homme politique Kassoum Coulibaly est décédé mardi à Abidjan à l`âge de 74 ans à la clinique Hôtel Dieu sur le Boulevard de Marseille à Treichville. Une disparition d`autant surprenante que le député de Korhogo ne présentait aucun signe de maladie susceptible de mettre sa vie en danger. Sa famille et certains de ses collaborateurs affirment même qu`il donnait plutôt l`image d`un homme très en forme et particulièrement rayonnant. Selon ses proches, c`est aux environs de 13 heures qu`il a été pris d`un malaise. Probablement un problème cardiaque. Admis de toute urgence à la clinique, le président du Syndicat national des transporteurs de marchandises et voyageurs (SNTVM) a rendu l`âme peu après 13 heures. La mort du patriarche a suscité une vive émotion dans sa région natale où, dit-on, il se caractérisait pas des actes de générosité. Il a contribué à créer beaucoup de petites et moyennes entreprises dans la cité du Poro dans lesquelles il a de nombreux jeunes. Sur place, la douloureuse nouvelle a également bouleversé les transporteurs et consterné l`Assemblée nationale. La foule déferlante à son domicile sis en zone 4 en disait long sur l`ancrage de Kassoum Coulibaly parmi les siens. En effet, il fut à la fois craint, critiqué, vénéré mais jamais humilié. Même la jeune génération des transporteurs qui ont pris leurs distances par rapport à sa posture «de syndicaliste ami des gouvernements», c`est-à-dire celui qui collabore avec tous les gouvernants pour son seul profit, reconnaissent volontiers ce qu`ils doivent à ce père spirituel, symbole de la professionnalisation de leur secteur : « C`est lui qui nous a ouvert le passage», ne cesse de dire Ibrahima Diaby son n°2.
Lanciné Bakayoko
Lanciné Bakayoko