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Art et Culture Publié le jeudi 8 janvier 2009 | Fraternité Matin

Burida : Gadji veut le Conseil d’administration

Depuis la publication du décret portant réforme du Bureau ivoirien du droit d’auteur, qui met fin de fait à l’Administration provisoire, c’est la veillée d’armes chez les candidats potentiels. A quelques semaines du renouvellement des instances dirigeantes du Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida), les velléités de candidatures aux postes de directeur général et de président du Conseil d’administration se font jour. Ainsi, hier, au détour d’une conférence de presse qu’il animait sur un autre sujet, Gadji Céli Saint-Joseph, président de l’Union nationale des artistes de Côte d’Ivoire (Unartci), a révélé: «L’Unartci veut être présente au Conseil d’administration (…) Nous ne nous sommes pas battus pour rien. Nous offrons la preuve depuis plus de trois ans, à travers les actions que nous posons pour le mieux-être social et professionnel de plus de 4000 artistes, que nous avons la légitimité pour diriger le Burida, notre maison. Il faut donc que nous placions 15 membres au Conseil d’administration qui élira, à son tour, le président…». Sans entrer dans les détails, Gadji Céli a fustigé le comportement des artistes qui donnent dans la délation et la mystification aux fins de discréditer son Union à des fins électoralistes. Toutes choses qui, à l’en croire, auraient suscité une campagne de presse pour faire croire qu’il serait au centre d’une affaire «d’escroquerie, de faux et usage de faux, d’imitation de signature… pour un montant de plus de 13 millions Fcfa», au détriment d’une société de fourniture de matériels informatiques. C’était d’ailleurs ça, l’objet de la conférence de presse qu’il a co-animée avec son vice-président en charge de la communication, Jack Delly, et l’administrateur de l’Unartci, Célestin Boudhoux. Ce dernier, d’ailleurs, entendu au même titre que son président, dans cette affaire par la police économique, a proposé sa démission. Laquelle devrait être soumise au Bureau qui, depuis quelques jours, avait décidé de sa suspension jusqu’à ce que la lumière soit faite. En effet, il ressort des propos des orateurs, conformes aux contenus des articles susmentionnés mais tranchant avec les titrailles, que des faussaires utilisant de faux documents de l’Unartci auraient passé une commande d’ordinateurs, d’une valeur de plus de 13 millions, du reste livrée «devant le siège de l’Unartci» courant octobre. Lasse de ne pas se voir payer, la dame qui a «fourni» le matériel sollicite et obtient une rencontre avec Gadji, son bureau et son administrateur. Elle affirme n’être entrée en transaction avec aucun d’eux. Cependant, l’administrateur, au cours de la conversation, dit avoir déjà discuté avec un des présumés filous pour un projet d’installation du site Web de l’Union et de l’entretien du parc informatique du siège. Pas plus. On a donc décidé de mener des investigations aux fins de retrouver ces quidams qui portent atteinte à l’honorabilité de l’Unartci. Selon Boudhoux, c’était le geste à ne pas faire. Se disant tout à la fois harcelé et compatissant aux complaintes de la «bonne et pauvre dame», l’administrateur entreprend «à titre humain et par pitié, sans aucune contrainte, en son nom et non en tant que mandaté par l’Unartci» pour calmer l’ardeur de ses fournisseurs, de lui signer une reconnaissance de dette de 3 millions de Fcfa. Une semaine plus tard, il se voit convoqué comme dit plus haut. Il a déjà commencé à payer les échéances, à environ la moitié, de cette «dette» quelque peu rocambolesque. Une attitude qui, si elle n’est pas qualifiée de «fautive, complice ou coupable» par Gadji et son bureau, justifie néanmoins la mesure de suspension qui frappe l’administrateur. Par sa proposition de démission rédigée pour son «engagement personnel dans un acte solidaire envers une femme dans le désarroi», il n’entend pas écorner l’image et la crédibilité de l’Unartci. En attendant la fin de l’enquête en cours et/ou à défaut de mettre le grappin sur les escrocs qui ont disparu dans la nature depuis le 18 novembre dernier.



Rémi Coulibaly
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