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Politique Publié le vendredi 9 janvier 2009 | Le Repère

Visite du Président Bédié dans le Sud-Comoé - Dr Aka Aouélé (Président du Comité d`organisation dans le Sanwi) : "La visite du président Bédié est, pour nous, une résurrection"

A quelques jours de la visite du président Bédié dans le Sanwi, le président du comité d'organisation donne les raisons de l'attachement des populations au PDCI et à son président.


Vous êtes vice-président du PDCI-RDA. Vous êtes député d'Aboisso sous-préfecture, de Maféré commune et sous-préfecture. Vous êtes également président du Conseil général d'Aboisso. Dans le cadre de la visite du président Henri Konan Bédié dans le département d'Aboisso, vous êtes le président du comité d'organisation. Que représente cette visite pour vous ?

D'abord, je crois que nous ressentons un peu cette visite avec beaucoup d'émotions. Parce que nous avons souvenance que le président Bédié a fait sa dernière visite dans cette région à l'occasion de sa campagne en 1995. Mais surtout, nous retenons que depuis son retour d'exil, après le coup d'Etat de 1999, c'est la première fois que le président Bédié vient dans la région d'Aboisso que l'on peut considérer à juste titre comme sa région. Puisque Aboisso est la région natale de son épouse, Mme Henriette Konan Bédié. De 1999 à 2009, cela fait pratiquement dix ans que ses beaux parents ne l'ont pas vu. Nous considérons que sa venue ici est pour nous, pour emprunter le thème à un notable d'Oumé qui a fait la libation lors du passage du président Bédié à Soubré, un peu comme une résurrection. Après dix ans d'absence. Tant il est vrai que tout avait été dit en 1999. Et on était loin de penser, pour les mauvais esprits, que le président viendrait un jour, et surtout qu'il viendrait en triomphe dans les régions de Côte d'Ivoire. Pour Aboisso, cette visite va être un moment historique. En raison du temps d'absence. Mais, le président Bédié vient aussi dans la perspective des prochaines élections présidentielles. Et comme cette visite se situe en début d'année 2009, il ouvre sa pré-campagne dans la région du Sud-Comoé. Bien sûr, il visitera Grand-Bassam avant de venir à Aboisso. Mais, nous sommes dans la région du Sud-comoé et cela nous fait penser un peu à sa visite de 1995 où il avait ouvert sa campagne dans cette région. Au total, nous accordons beaucoup d'espoir, en même tant que nous ressentons beaucoup d'émotion. Cette visite est pour nous et pour nos militants, un véritable soulagement. On attendait de le voir pour que notre militantisme reprenne encore de l'élan et surtout, que cela vienne nous donner beaucoup d'espoir quand à l'issue des prochaines élections présidentielles.


En 1995, le président Bédié a ouvert la campagne présidentielle à Aboisso et il a remporté les élections. 2009 est considérée comme une année électorale et la première tournée du président se fait dans le sud-comoé. Est-ce l'histoire qui va se répéter ?

Je suis convaincu que l'histoire va se répéter. Pour moi, ça peut paraître paradoxal, mais je crois que le président Bédié est beaucoup plus outillé. Il est beaucoup mieux préparé à faire cette campagne qu'en 1995, pour plusieurs raisons. En 1995, il venait de prendre la succession de Félix Houphouët-Boigny, un grand homme. Le PDCI était regardé comme un parti qui avait gouverné pendant au moins une trentaine d'années. Et pour un parti qui était resté aussi longtemps au pouvoir, il était facile de relever des erreurs dans sa gestion. Et les autres partis, notamment le FPI qui n'avait jamais été au pouvoir, pouvaient facilement faire le bilan du PDCI-RDA. Or, aujourd'hui, nous connaissons également le bilan du parti qui est au pouvoir. Il s'agira de comparer les six ans de gestion du président Bédié et les huit ans de gestion du président Gbagbo. Quand on sait que plus d'un Ivoirien voudrait retourner à l'ère PDCI, nous pouvons dire que les choses sont beaucoup plus à notre avantage. Et donc, nous partons avec des armes solides. Je suis convaincu que comme en 1995 où les préoccupations essentielles de nos populations d'Aboisso étaient relatives à la bonne rémunération de leurs produits notamment le café-cacao, (et à l'époque, n'ayant pas vu la gestion d'un autre parti, les populations pensaient que le PDCI était responsable de leur malheur, c'est-à-dire de la mauvaise rémunération de leurs produits). Aujourd'hui, le constat est fait que les parents vont vendre leurs produits au Ghana. Ce qui ne se faisait pas au temps de Bédié. Rien que pour cet exemple, le président Bédié part avec une longueur d'avance pour les prochaines élections.

On constate que le Sanwi dont le chef lieu est Aboisso, est fondamentalement attaché au PDCI et au-delà, au président Bédié. Qu'est ce qui explique cet attachement au moment où on pensait que le peuple Agni avait tourné dos au PDCI ?

Je pense que les choses ne sont pas aussi simples que ça. C'est vrai que depuis l'avènement du multipartisme, le PDCI-RDA est sorti vainqueur de toutes les élections, en dehors d'Ayamé où nous avons perdu l'élection législative. Mais il faut dire que c'est un combat de tous les instants que les militants du PDCI mènent dans cette région pour pouvoir maintenir la flamme. Cependant, l'attachement des ressortissants de cette région au PDCI peut s'expliquer par le fait que cette région a été le point de départ du Syndicat Agricole Africain (SAA). Or, c'est le SAA qui a donné plus tard le PDCI. Et nous savons que parmi les fondateurs de ce Syndicat Agricole Africain, il y a beaucoup de ressortissants de cette région. Je pense à Fulgence Brou, à Gabriel Dadié, à Georges Kassi, à Samba Gueye… Donc il y avait, dès le départ, un vivier de ressortissants de cette région qui avaient adhéré à la philosophie de Félix Houphouët-Boigny. Puisque l'on sait que c'est avec la bénédiction des ressortissants de cette région que Félix Houphouët-Boigny a accepté de conduire le SAA. Nous considérons, dans cette région, que le PDCI est un peu notre bébé. Et qu'il est de notre devoir d'aider ce bébé à faire son bonhomme de chemin. S'agissant du président Bédié, il ne faut pas oublier que son épouse est de la région. Donc il y a cet attachement d'ordre affectif. Il y a également le fait que le PDCI-RDA est reconnu comme le parti qui a construit le pays et qui a réalisé le miracle économique. Au point qu'aujourd'hui, tout le monde a envie de retourner à ce parti, et le département d'Aboisso s'inscrit dans cette mouvance.


Sur le terrain, comment les préparatifs de cette visite avancent-ils ?

Je préfère être prudent. Je préfère voir venir le jour-j et toute la durée de la tournée pour que l'on puisse apprécier le travail qui est fait par les responsables du parti au niveau de la région, par les militants. Il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué. Mais, ce que je puis dire, c'est que nous prenons toutes les dispositions pour que cette visite connaisse un véritable succès. Nous sommes confiants que cette visite connaîtra un succès. Nous sommes à quelques jours de l'évènement et d'ici là, nous pensons que tout sera fin prêt.

Entretien réalisé à Maféré par Marc Koffi et Jules Claver Aka
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