Depuis quelques mois, il est interdit aux chauffeurs de gbaka, de circuler avec leurs pare-chocs métalliques, communément appelés dans leur jargon, "Daba gaou". Posés à l'avant de leurs véhicules. A l'origine de cette interdiction, les nombreuses plaintes des autres automobilistes, qui se plaignaient de nombreux dommages subits par leurs véhicules, de la part des "chauffards" de minicars, appelés gbaka. "La dernière goûte d'eau qui a fait déborder le vase, c'est qu'un conducteur d'un de ces minicars a endommagé la voiture d'un haut gradé des Forces de défense et de sécurité (Fds). Non seulement, on lui a fait réparer le véhicule endommagé, mais encore, les responsables syndicaux du secteur des transports routiers, ont été enjoints pour demander à leurs camarades de démonter ces barres de fer très destructeurs", nous a appris un conducteur de taxi compteur. En clair, tout contrevenant à cette mesure qui sera pris dans le District d'Abidjan, s'expose à une amende de 10 mille Fcfa. Information confirmée par M.Touré Adama, président de la Coordination nationale des gares routières de Côte d'Ivoire (Cngrci) qui reprécise les faits. "Ce n'est pas une mesure qui a été prise par le ministère des Transports, encore moins par la haute hiérarchie des Fds. Elle découle d'un protocole d'accord entre la gendarmerie d'Abobo et les chauffeurs de Gbaka qui desservent les communes d'Ayama et d'Adjamé. Ce, à la suite d'un accrochage entre le véhicule d'un gendarme et un de nos camarades. Si la voiture de l'élément en question a été beaucoup touchée, le minicar est sorti intact. Par solidarité et en guise de compassion à la victime, c'est-à-dire au " corps habillé " en question, ils ont fait un geste et décidé par écrit, de démonter, tous les "Daba gahou”. "Sous peine de payer une amende de dix mille Fcfa. La mayonnaise a pris. Et c'est tant mieux". Décision salutaire et bien respectée avec rigueur par les concernés. Mais aussi et surtout saluée par les conducteurs de taxi-compteurs et autres automobilistes, en tout cas pour l'instant. Qu'est-ce qu'en dit la police nationale ? Voici la réaction du commissaire principal, Sami Bi Irié, Directeur général de la police nationale, chargé de la sécurité publique : "C'est une décision interne qui a été prise au niveau des syndicats. Pas plus ".
B. Mafoumgbé
B. Mafoumgbé