La situation économique de notre pays n’est pas du tout reluisante. Elle est même inquiétante. En meeting à Bassam, samedi dernier, le président du PDCI RDA Henri Konan Bédié, devant des milliers de militants, a tiré la sonnette d’alarme en affirmant que «l’Etat de Côte d’Ivoire est en cessation de paiement». En termes clairs, le pays pourrait ne pas pouvoir faire face à ses obligations dans les semaines ou mois à venir. Venant d’un ancien président de la République, de surcroit un économiste, cette révélation sonne comme un avertissement tant pour les Ivoiriens que pour les partenaires financiers de la Côte d’Ivoire. Et le responsable de cette situation de décrépitude du pays, «l’appauvrissement programmé des populations, la précarité de la situation des paysans et le gaspillage éhonté de nos ressources» n’est autre que le régime des Refondateurs du fait de «leur gestion scabreuse de l’Etat», s’est-il justifié. Il en veut pour preuve, «le fonctionnaire ivoirien qui, autrefois recevait sa solde dès le 18 du mois en cours, est aujourd’hui en proie au doute. Il ne sait plus à quel moment se rendre en banque pour percevoir son salaire». En outre, le candidat du PDCI RDA à l’élection présidentielle, a ajouté qu’il suffit d’aller à la rencontre des Ivoiriens pour se rendre compte de l’ampleur «du gâchis, de la souffrance des populations due à la cupidité de ceux qui, depuis neuf ans, nous ont pris en otage». En somme, Bédié a dénoncé ce qu’il a appelé «le cynisme incroyable, l’échec total des refondateurs qui ont pu trouver la parade pour occuper les jeunes en quête d’emploi en créant les agoras, les parlements, les cabines téléphoniques et pour les plus chanceux les kiosques!» Et de conclure sur ce chapitre : «voici la politique de création d’emplois de ce régime aux abois, gourmand, violent et sanguinaire. Leur programme de gouvernement se limite à un verbillage creux, aux manifestations de rue et aux assassinats. C’est un échec total et sans ambages, un désastre». L’ancien chef de l’Etat propose, face à cette descente aux enfers de ses compatriotes, l’alternative de son retour aux affaires par la voie démocratique. Car, dira-t-il «le PDCI RDA n’est pas pour les coups d’Etat, pour soit disant faire la révolution des œillets. Nous voulons des élections propres, transparentes et démocratiques». Aussi, a-t-il appelé ses compatriotes à distinguer, au cours de l’élection présidentielle prochaine, «la bonne graine de l’ivraie» afin de permettre, a-t-il souhaité, «au PDCI RDA de reprendre son œuvre de construction nationale». Pour ce faire, il a appelé ses militants à la cohésion et à l’union qui ont fait sa force d’antan, car a-t-il dit «le PDCI est comme le roseau. Il plie mais ne rompt pas. Le baobab a été secoué, mais il est là, debout». «Bientôt, la fin de la parenthèse FPI»
Bien avant l’intervention du président du PDCI RDA, c’est le maire de Bassam, Jean Michel Moulod qui, au nom des militants, a remercié l’hôte de marque du jour pour l’honneur qu’il leur fait en commençant sa tournée du Sud Comoé par la première capitale de la Côte d’Ivoire. Ensuite, le maire de Bassam a dénoncé la gestion calamiteuse de la Côte d’Ivoire par les refondateurs, qui fait que le pays est en recule permanent. En conséquence, il a souhaité à Bédié «la santé et la force nécessaire afin de prendre la direction du bateau ivoire et le conduire vers le progrès pour tous et le bonheur pour chacun». Les porte-paroles des secrétaires généraux du département, des femmes, et des jeunes ont, tour à tour, apporté leur soutien au candidat Henri Konan Bédié. Ils ont exprimé leur détermination à œuvrer à sa victoire. Quant à Kablan Duncan, le délégué départemental de Bassam, il a dressé le bilan sur le plan économique, social, sécuritaire de la gestion du PDCI sous Bédié. Avant le coup d’Etat de 99, a-t-il dit, la Côte d’Ivoire était la vitrine de la sous région. Cela n’a été possible selon lui que grâce à des orientations stratégies globales d’une part, et des stratégies sectorielles d’autre part. Ainsi, sur tous les plans, la Côte d’Ivoire avait connu des progrès notables. Enfin, il a demandé aux militants du PDCI de se mobiliser, se mettre en ordre de bataille pour les échéances futures
Autre lieu, même langage. Hier dimanche après midi, à Bonoua, dans le fief de Mme Gbagbo, le président du PDCI n’a pas porté de gants pour stigmatiser la gestion des Refondateurs. Il a même annoncé que bientôt sera dite, la messe de requiem pour le parti au pouvoir. Devant des milliers de militants, Bédié a déclaré que «la parenthèse FPI prendra fin bientôt avec les prochaines élections. Afin que Côte d’Ivoire se dote d’un gouvernement crédible». Pour que cela se réalise, il a demandé à tous ses militants de se faire enrôler massivement.
Ibrahima B. Kamagaté
(Envoyé spécial)
œillères
Banny était là.
Le Premier ministre Charles Konan Banny est arrivé au stade municipal de Bassam peu avant le président Bédié. Il a été salué par les militants par des applaudissements nourris. Outre Banny, d’autres hauts cadres du PDCI non originaires de la région étaient également présents. Il s’agit entre autres de Dagobert Banzio, François Amicha, Adjoumani Kobenan, Allah Kouadio, Henriette Dao Coulibaly et l’Ambassadeur Vincent Zinsou.
Henriette Diabaté, une référence:
Parlant de la lutte émancipatrice des femmes de Bassam, le président du PDCI a rappelé que la marche héroïque des femmes sur la prison de l’administration coloniale a été magnifiée par le Professeur Henriette Dagri Diabaté dans son ouvrage, «la marche des femmes sur Bassam». Comme quoi, la secrétaire générale est une référence apprécié de tous. Le nouveau projet de société du PDCI bientôt disponible. L’information a été donnée par l’ancien Premier ministre Duncan. En termes d’orientations stratégiques, il prend en compte dix-sept défis que le pays devra relever. Et au plan opérationnel, il se décline en quatre axes : politique et institutionnel, économique, social et culturel. Les Ivoiriens auront à choisir entre plusieurs programmes
Présence remarquée du RHDP .
Le Rassemblement des houphouetistes pour la démocratie et la paix était représenté. Le RDR, le MFA et l’UDPCI ont été salués par le maire Jean Michel Moulod. Il a dit que la cohésion de cette alliance politique a permis d’obtenir de bons résultats pendant les audiences foraines.
Bien avant l’intervention du président du PDCI RDA, c’est le maire de Bassam, Jean Michel Moulod qui, au nom des militants, a remercié l’hôte de marque du jour pour l’honneur qu’il leur fait en commençant sa tournée du Sud Comoé par la première capitale de la Côte d’Ivoire. Ensuite, le maire de Bassam a dénoncé la gestion calamiteuse de la Côte d’Ivoire par les refondateurs, qui fait que le pays est en recule permanent. En conséquence, il a souhaité à Bédié «la santé et la force nécessaire afin de prendre la direction du bateau ivoire et le conduire vers le progrès pour tous et le bonheur pour chacun». Les porte-paroles des secrétaires généraux du département, des femmes, et des jeunes ont, tour à tour, apporté leur soutien au candidat Henri Konan Bédié. Ils ont exprimé leur détermination à œuvrer à sa victoire. Quant à Kablan Duncan, le délégué départemental de Bassam, il a dressé le bilan sur le plan économique, social, sécuritaire de la gestion du PDCI sous Bédié. Avant le coup d’Etat de 99, a-t-il dit, la Côte d’Ivoire était la vitrine de la sous région. Cela n’a été possible selon lui que grâce à des orientations stratégies globales d’une part, et des stratégies sectorielles d’autre part. Ainsi, sur tous les plans, la Côte d’Ivoire avait connu des progrès notables. Enfin, il a demandé aux militants du PDCI de se mobiliser, se mettre en ordre de bataille pour les échéances futures
Autre lieu, même langage. Hier dimanche après midi, à Bonoua, dans le fief de Mme Gbagbo, le président du PDCI n’a pas porté de gants pour stigmatiser la gestion des Refondateurs. Il a même annoncé que bientôt sera dite, la messe de requiem pour le parti au pouvoir. Devant des milliers de militants, Bédié a déclaré que «la parenthèse FPI prendra fin bientôt avec les prochaines élections. Afin que Côte d’Ivoire se dote d’un gouvernement crédible». Pour que cela se réalise, il a demandé à tous ses militants de se faire enrôler massivement.
Ibrahima B. Kamagaté
(Envoyé spécial)
œillères
Banny était là.
Le Premier ministre Charles Konan Banny est arrivé au stade municipal de Bassam peu avant le président Bédié. Il a été salué par les militants par des applaudissements nourris. Outre Banny, d’autres hauts cadres du PDCI non originaires de la région étaient également présents. Il s’agit entre autres de Dagobert Banzio, François Amicha, Adjoumani Kobenan, Allah Kouadio, Henriette Dao Coulibaly et l’Ambassadeur Vincent Zinsou.
Henriette Diabaté, une référence:
Parlant de la lutte émancipatrice des femmes de Bassam, le président du PDCI a rappelé que la marche héroïque des femmes sur la prison de l’administration coloniale a été magnifiée par le Professeur Henriette Dagri Diabaté dans son ouvrage, «la marche des femmes sur Bassam». Comme quoi, la secrétaire générale est une référence apprécié de tous. Le nouveau projet de société du PDCI bientôt disponible. L’information a été donnée par l’ancien Premier ministre Duncan. En termes d’orientations stratégiques, il prend en compte dix-sept défis que le pays devra relever. Et au plan opérationnel, il se décline en quatre axes : politique et institutionnel, économique, social et culturel. Les Ivoiriens auront à choisir entre plusieurs programmes
Présence remarquée du RHDP .
Le Rassemblement des houphouetistes pour la démocratie et la paix était représenté. Le RDR, le MFA et l’UDPCI ont été salués par le maire Jean Michel Moulod. Il a dit que la cohésion de cette alliance politique a permis d’obtenir de bons résultats pendant les audiences foraines.